Mon itinéraire en quelques mots...

Attiré dès ma jeunesse par la nature et par la vie sauvage, j'avais eu la chance de grandir dans une sorte d'île accrochée aux rives du Léman, ce lac serti comme une joyau entre Alpes et Jura. Bercé au gré des pages des récits du naturaliste Gérald Durell, que nous lisait notre mère, et bientôt par mes propres lectures de récits d'aventures, je contemplais au gré des sorties de pêche, les allées et venues des oiseaux migrateurs, en anticipant mes propres explorations : celles d'un monde fabuleux qui manifestement m'attendait au-delà des montagnes qui formaient mon horizon. J'ignorais à ce moment-là que les les poissons que nous ramenions à la maison recelaient un étrange trésor : le mercure, qu'une usine agrochimique située en amont déversait subrepticement par centaines de tonnes…  Quoi qu'il en soit, l'endroit où j'ai grandi ressemblait un peu trop à un coin de paradis oublié pour que j'eusse une chance d'en réchapper indemne. Photographier s'est très vite imposé comme le moyen privilégié de retenir un peu de cette grâce fugitive, qui à peine née est déjà happée dans le tourbillon du temps. La vie va toujours beaucoup trop vite pour un contemplatif, et comme l'écriture, photographier permet d'avoir ce second regard sur les choses, peut-être avec l'espoir d'y découvrir quelques pièces du puzzle de sa propre identité…

Le monde est une énigme. Quelques beaux voyages n'ont fait qu'accroître mon émerveillement, mais également ma perplexité. J'avais grandi dans une famille chrétienne traditionnelle, et j'ai poursuivi une partie de ma scolarité dans une école catholique. Ma première communion fut prise très au sérieux. Ce rite fut d'ailleurs à l'origine d'une prise de conscience. Car lorsque, la nuit suivante, en lieu et place d'une rencontre avec Jésus, je fus visité par une présence effrayante, je sus que quelque-chose n'allait pas. Je compris beaucoup plus tard qu'un esprit propre au catholicisme avait tenté de me gagner. Beaucoup de personnes sont adeptes des mouvements sectaires à cause d'esprits religieux qui affectent leur jugement. Ma naïveté et l'intérêt très superficiel que je vouais à la religion me permirent d'échapper au bigotisme, qui comme je le comprends, est une croyance transmise à la manière d'une tradition, et non fondée sur des réalités.

Plus tard—nous étions alors dans les années soixante et soixante-dix, durant lesquelles il était à la mode de tout remettre en question—, ma quête d'un Dieu prit la forme de ce qui occupe généralement les jeunes gens, avec une attirance particulière pour la nature. La Bible affirme qu'elle est un livre ouvert. Encore faut-il savoir le déchiffrer ! Le lavage de cerveau scolaire fonctionnait à plein régime, et malgré ses nombreuses contradictions, l'explication darwinienne, celle d'un homme qui s'est fait tout seul et qui n'a besoin de personne, me convenait parfaitement. Mais malgré toutes ces affirmations, l'athéisme est une religion inadaptée aux êtres spirituels que nous sommes. C'est ainsi que coexistaient sur la table du salon, les livres sur l’évolutionnisme et ceux sur l'astrologie et les philosophies orientales. La grosse Bible catholique les observait avec circonspection du haut de la bibliothèque qu'elle ne quittait jamais.

Cependant, en entrant dans la vie d'adulte, quelques déconvenues sur ma capacité à m'intégrer dans ce monde à la fois compétitif et fragile, me rappelèrent à cette question cruciale: “Qui suis-je?”. Après quelques tergiversations, j'avais finalement tiré, presque honteusement, la grosse Bible de son rayonnage, et pour la première fois, lu les Évangiles et les «Actes des Apôtres»—un récit qu'on aurait pu intituler : «Les Actes de l'Esprit de Jésus dans la vie de gens ordinaires». Quelque-chose de bouleversant et que je n'osais raconter à personne, se produisait en moi lorsque que je lisais les paroles de Jésus. Ce que ma première communion et l'eucharistie n'avaient pas su m'apporter, se manifestait maintenant. Comme si le souffle qui avait inspiré la Bible, s'approchait de moi pour me révéler l'existence d'un aspect sacré à mon intériorité. Disons-le franchement : j'avais l'impression que le livre parlait aussi de moi et d'un destin caché disponible à chaque être humain. J'étais émerveillé. Mais j'étais également indigné en comprenant que j'avais failli passer au large de la chose la plus importante dans l'univers, à cause de ce que la religion m'en avait montré. Un jour arriva une invitation à me rendre à une réunion. Là, égaré au milieu d'une bande de fous de Jésus, Dieu inspira une parole à mon intention. L'homme, un pasteur australien itinérant qui ne me connaissait pas, révéla des choses si personnelles me concernant, que je fus frappé en plein cœur. A cause d'une blessure au dos, j'avais été empêché de poursuivre mon rêve de voyages et de photographie à l'autre bout du monde. Le monde familier dans lequel j'étais de retour était étouffant. Et c'était aussi une souffrance de cœur, car j'étais désormais séparé de mon âme sœur restée aux antipodes. En entendant ce résumé de mes mésaventures, je sus que quelqu'un me connaissait. Et alors que Dieu me parlait au travers de cet étranger, une main invisible se posa sur ma blessure et je fus guéri miraculeusement. Jésus m'avait interpellé au travers du livre, et maintenant il confirmait la véracité des mots par cet acte tangible d'un amour pur et gratuit…

Il m'a fallu l'apprendre : notre plus grand ennemi n'est pas le diable, mais c'est ce vieux «moi» qui nous habite, et c'est peut-être à ce niveau-là que se situe cette liberté que nous devons conquérir. Bien qu'à ce moment-là, j'aie reçu la semence d'une vie nouvelle et immortelle, les années qui suivirent furent peu glorieuses. Sans doute furent-elles à l'image d'une chrétienté qui dans sa fascination pour les choses de ce monde, vit pour elle-même en cherchant à se fondre dans le paysage. L'homme religieux prospère, et l'homme nouveau ne peut pas naître. Beaucoup de gens souffrent en voyant notre monde perdre peu à peu sa beauté primitive, ses équilibres naturels et ses espèces rares. Dans Apocalypse 21:5, Jésus nous annonce la couleur de son programme électoral : «Voici, je fais toutes choses nouvelles». Ces choses nouvelles, ce sont les choses merveilleuses dont la Bible et les Évangiles parlent, mais auxquelles nous n'avons pas cru. Des choses extraordinaires qui vont changer la face du monde. Les bouleversements qui prennent place sur terre, et qui à un moment donné feront craindre pour la survie de l'humanité et celle de la terre, sont en réalité les signes avant-coureurs d'une restauration du monde en cet Éden originel. l'Avènement du règne d'amour du Messie et l'instauration d'une paix inébranlable: c'est la perspective universelle de la Bible. N'attendons pas ceci de nos gouvernements et de nos dirigeants religieux, car seul Jésus en est l'artisan et tout lui est finalement destiné.

Je vous remercie d'avoir pris la peine de lire cette page, et ma prière, c'est que Dieu vous révèle la place qu'il vous a destinée dans cette révolution d'amour et la perte que représentera pour lui et pour l'humanité, tout destin non accompli. Les liens ci-dessous proposent quelques ressources, dont certaines, je l'espère, sauront vous être utiles.

 


 

 

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“Sans homélie et sans discours mais par son éphémère beauté, la nature témoigne de l'existence d'une réalité invisible. Elle exprime le chant d'un Univers où chaque exhalation suscite la vie par le souffle créateur, et où chaque inspiration est le rappel d'une poussière originelle. Car si elle nous offre de magnifiques spectacles, la vie est avant-tout un miracle permanent