Comment pourrions-nous influencer le cours des événements et devenir un peu plus maîtres de notre destin? … Il n'y a pas de réponse facile à ces questions, et si quelqu'un venait vous proposer un bonheur sans effort, vous y verriez un de ces boniments par lesquels les marchands d'illusion sont seuls à s'enrichir. Mais il y a néanmoins un chemin qui conduit au bonheur. Peut-être, pas ce bonheur cliché que nous avions imaginé obtenir, mais un bonheur profond, durable et partagé. Oui, le vrai bonheur est bien un bonheur partagé. Et au risque de vous surprendre, la première personne à être concernée par ce partage, est Dieu lui-même.

Si mon choix avait été basé sur ce que je percevais chez d'autres chrétiens, je pense que jamais je n'aurais été attiré vers le Christianisme. Il y a tout cet aspect rituel, hypocrite et superficiel, avec sa bigoterie et ses scandales, et dont le diable se sert comme d'un épouvantail pour éloigner les gens qui sont en quête d'un tant soit peu d'authenticité. Et dans un autre camp, vous avez des chrétiens qui se targuent d'avoir été admis dans le secret des dieux, qui sont bruyants, bavards et agités. Ils se vantent de grandes choses, mais ils n'en restent pas moins les gens les plus ennuyeux sur terre. Si vous voulez savoir en quoi consiste le christianisme, vous devrez donc surmonter tous ces apriori et partir en quête de Votre Dieu. Car on ne devient pas chrétien parce-qu'on a trouvé une communauté d'hommes auxquels ont veut s'identifier, mais on le devient parce-qu'on a goûté à l'Esprit du Dieu Vivant. Et c'est une expérience dont on ne revient pas. Rien à voir avec la béatitude religieuse ou avec le développement personnel du New Age. Il s'agit au contraire d'un renversement de nos valeurs traditionnelles. Jésus a dit dans Jean 9:39: «Je suis venu dans ce monde pour qu’un jugement ait lieu, pour que ceux qui ne voient pas voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles».

«Moi, je connais les projets que je forme pour vous, déclare l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance». Dieu nous a fait cette belle promesse de bonheur au travers du prophète Jérémie. Même si Jésus a promis qu'il se tiendrait à nos côtés, il ne nous a pas caché que nous progressons en terrain ennemi. Cet ennemi doit être identifié, et Jésus nous enseigne comment nous pouvons déjouer ses plans. La première chose que nous devrons faire, sera peut-être d'abandonner notre chemin de rébellion pour emprunter le chemin préparé par Dieu, et qui nous conduira à notre liberté. Moïse, parlant de la part de Dieu, avait dit : «Voyez, je place aujourd’hui devant vous, d’un côté, la vie et le bonheur, de l’autre, la mort et le malheur. Ce que je vous commande aujourd’hui, c’est d’aimer l’Éternel votre Dieu, de suivre le chemin qu’il vous trace et d’obéir à ses commandements, ses ordonnances et ses lois. En faisant cela, vous aurez la vie, vous deviendrez nombreux et vous serez bénis par l’Éternel votre Dieu dans le pays où vous vous rendez pour en prendre possession». Beaucoup de chrétiens s'imaginent à tort qu'ils sont exemptés du service, et que d'autres se chargent d'acquérir leur salut à leur place. Cette erreur pourrait avoir de lourdes conséquences. Comment pourront-ils résister aux attaques qu'ils vont inévitablement subir? Et surtout, comment entreront-ils dans un héritage que Dieu souhaite partager exclusivement avec ses fils et ses filles?

«C’est moi qui suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira, et il trouvera de quoi se rassasier. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu'elles l'aient en abondance. Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis». Jean 10:9-11.

Dieu nous invite à nous laisser conduire par lui dans la connaissance de sa personne, une connaissance qui nous ouvre la porte de ces verts pâturages que sont ses promesses de bonheur et de paix. Jérémie poursuit : «Alors vous m’appellerez et vous partirez, vous me prierez et je vous exaucerai. Vous me chercherez et vous me trouverez, parce que vous me chercherez de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous, déclare l’Éternel, et je ramènerai vos captifs».

Et Jésus d'ajouter  : «Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, pour que votre joie soit complète». Jean 16:24

La première venue de Jésus s'est réalisée à la lettre, selon ce qui nous était annoncé. Alors pourquoi ne devrions-nous pas croire que sa seconde venue se réalisera de la même manière? Nous vivons dans un monde en guerre, et ce que nous voyons se produire actuellement entre les nations est une répercussion de ce qui se passe dans le domaine spirituel. Ceci explique aussi le fait que la Vérité ait été retenue jusqu'à présent et qu'une religion pervertie se soit installée. Les Juifs en tant que nation n'ont pas su reconnaitre la première venue de leur Messie. Ceci va donner la possibilité à un faux Messie, ou un «Anti-Christ», de se manifester au temps fixé pour les tromper dans leur attente. Et d'autre part, une grande partie de l'église, y compris l'église catholique et la plupart des églises protestantes, sont dites «amillénaristes», c'est à dire qu'elles ne croient pas que le Christ va revenir à une date historique pour instaurer son règne sur la terre. Mais elles croient plutôt que ce règne a commencé avec la naissance de Jésus Christ, et qu'il se poursuit maintenant à travers l'église. Ces deux positions erronées influencent grandement notre vision de la politique mondiale.

Ainsi, même parmi les chrétiens et les Juifs, il y a un malentendu sur ce que l'on entend par «le règne du Christ». Si le monde que nous connaissons actuellement est gouverné par le Christ, alors nous aurions bien des raisons d'être extrêmement déçus de Dieu. Mais ce qui va prendre place est un sujet extrêmement important pour nous les chrétiens, et en réalité pour tous, car cet événement porte nos espérances pour le monde. Dans un premier temps, Dieu va ouvrir la «salle des noces», c'est à dire de la dimension dans laquelle Jésus se trouve, pour y laisser entrer ceux qui auront mis toutes leurs espérances en lui. Bientôt vous pourriez vous retrouver dans cette autre dimension et changé en un clin d'oeil en un être semblable au Fils de Dieu. Pour cela, pas besoin d'être spécial. Pas besoin d'être religieux. Mais il faudra qu'un lien véritable existe entre vous et le Fils de Dieu. «Il appelle ses propres brebis par leur nom et les fait sortir. Quand il a fait sortir tous les siens, il marche devant eux, et ses brebis le suivent parce qu'elles connaissent sa voix. Mais elles ne suivront jamais un étranger; en fait, elles le fuiront parce qu'elles ne reconnaissent pas la voix d'un étranger». Jean 10. «Je vais vous préparer une place. Lorsque je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous soyez, vous aussi ». Jean 14.

Mais alors qu'une petite partie de la population de la terre aura soudain disparu, sur cette terre désormais privée de son sel, le mal sera libre de faire des ravages. Ce seront des temps abominables, des temps comme le monde n'en a jamais connu nous dit Jésus. Une bonne partie de l'humanité trépassera au cours des épreuves qui lui seront imposées, à cause de l'obstination des hommes à rejeter Dieu. La terre elle-même sera partiellement détruite par des fléaux et par des catastrophes cosmiques. Heureusement, ce temps sera court: environ sept ans dont trois ans et demi de fléaux, selon ce que dit la Bible. Une partie de l'humanité aura ainsi pu survivre. On verra alors le Fils de Dieu descendre du ciel avec ses anges et ses élus, pour reprendre le gouvernement de la terre des mains du diable. Les méchants seront détruits, et le diable sera jeté dans un puits, avec ses anges, et ils y resteront enfermés pour mille ans. Pendant ce «millénium», notre terre refleurira et manifestera la gloire du Christ qui l'a crée à l'origine avec son Père. C'est une révélation que le monde attend depuis ses origines: «la révélation des fils de Dieu», selon ce que nous dit l'Apôtre Paul. Ce seront des temps sans doute formidables où les hommes vivront d'amour dans une dimension de régénération surnaturelle, et où aucun mal ne sera fait à aucune créature. Mais souvenez-vous que les méchants auront été écartés. Durant ce règne, Jésus prendra la tête de la nation juive. Juif ou Yehoudim signifie: «ceux qui louent le Dieu qui parle à son peuple», par opposition à ceux qui vénèrent des idoles muettes – Satan, les respectables Baal et la Reine du Ciel derrière lesquels se cachent les esprits de ce monde. Jérusalem deviendra le centre et la capitale du monde. Durant ce règne, la terre sera restaurée de manière surnaturelle et elle connaîtra un royaume divin de paix et d'harmonie entre tous les hommes. Non seulement les hommes, mais même les animaux changeront de nature et deviendront amicaux entre eux. Les hommes ne mourront plus mais ils vivront plusieurs siècles. Chacun habitera sur sa parcelle et aura «sa vigne et son figuier» – le vin pour la joie, les figues pour la subsistance.

C'est ce que Pierre voyait et qu'il avait à l'esprit le jour de la Pentecôte, lorsqu'il a dit : «Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, Dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit; et ils prophétiseront. Je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel et des miracles en bas sur la terre, Du sang, du feu, et une vapeur de fumée; Le soleil se changera en ténèbres, Et la lune en sang, Avant l'arrivée du jour du Seigneur, De ce jour grand et glorieux. Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé». Actes 2:17-21

L'exode qui précédera le retour du Christ en gloire aura-t-il lieu cette année, ou au cours des dix ou vingt prochaines années? Personne ne le sait et ceci fait partie de la stratégie de Dieu. Jésus nous a simplement demandé de nous tenir prêts pour cette éventualité. Mais les circonstances préliminaires à ce départ sont maintenant en place, ce qui laisse penser que ceci pourrait survenir d'un jour à l'autre.

Après avoir fait la démonstration du Royaume de Dieu sur la terre durant ce règne millénaire, Jésus passera à autre chose – des choses qu'aucun homme n'a encore pu voir ou même imaginer. Le diable sera alors libéré de sa prison, car il faut qu'il puisse séduire les hypocrites, ceux qui ne seront pas sincèrement acquis à Dieu et qui ne seront pas dignes d'une éternité vécue dans sa Lumière. Viendra alors la véritable fin du monde, avec la destruction cataclysmique de la terre et du ciel. Notre univers sera roulé comme un vieux journal qu'on a fini de lire et livré au feu avec tout ce qu'il contiendra encore. Mais pour les amis de Dieu, viendront une nouvelle terre, et de nouveaux cieux, qui ont été préparés dès avant la fondation du monde pour ceux qui l'aiment.

Mais au lieu de voler vers la porte, l'oiseau s'efforçait de se frayer un chemin à travers la fenêtre depuis un endroit caché derrière les plantes. Pour lui éviter l'épuisement et d'éventuelles blessures, j'ai dû l'attraper, puis je l'ai déposé délicatement sur une table à l'extérieur d'où il pourrait s'envoler une fois en possession de ses sens. Il est resté là pendant cinq bonnes minutes, arrangeant ses plumes, regardant le ciel, ce qui m'a fait m'inquiéter pour l'état de sa tête suite aux chocs contre les vitres, et redouter qu'un plus gros oiseau finisse par le remarquer et profite de la situation. J'avais également entendu dire comment les cornacs brisent la volonté des éléphants en les attachant avec de solides chaînes et en les battant pendant plusieurs jours d'affilée sans nourriture. Lorsque l'éléphant aura appris que quelles que soient sa force et sa colère, il ne peut pas se libérer de la tyrannie de ses maîtres, il leur suffira alors de l'attacher avec une simple corde, et il restera docilement à leur service sa vie durant. Peut-être que le petit oiseau choqué, imaginait maintenant qu'une prison de verre était tout autour de lui. Mais un souffle de vent l'a ramené à la réalité, et il s'est finalement envolé vers un arbre voisin.

Vous savez que Jésus nous a ordonné de libérer les captifs. De quel genre de choses devons-nous être libérés? Pas de notre femme ou de notre patron, même s'ils contribuent parfois à notre sainteté. La maladie, les addictions, la mauvaise estime de soi, le ressentiment, sont parmi les plus évidentes. Tout ce que nous ne parvenons pas à dépasser, devient une prison, et les leurres et les pièges de ce monde sont nombreux. Parmi eux, il y a toutes ces fausses conceptions de Dieu qui sont autant de gouffres infranchissables entre notre solitude et le sentiment d'être aimés de notre Père. Comment faisons-nous ce que Jésus nous a demandé? En sautant sur des gens désemparés et en les emprisonnant dans nos églises ou dans une religion? Les gens qui ont besoin de Dieu ont d'abord besoin d'amitié. Les vraies églises sont fondées sur des groupes de maison où les gens recherchent un style de vie dirigé par l'Esprit, ce qui est à l'opposé de ce que la tradition peut offrir. Dans les temps à venir, toutes nos certitudes vont être ébranlées et beaucoup de gens vont se sentir perdus et désemparés. Et j'ai bien peur qu'il y ait aussi, beaucoup de chats en maraude. Non… désolé les chats, désolé les chiens et les loups en peau de brebis, les enfants de Dieu ne sont pas une collation pour vous. Ce qu'on nous demande, c'est de nous comporter comme des fils afin de leur montrer où est la porte, mais parfois aussi, de leur dire toute la vérité dans l'amour. Ensuite, c'est à chacun de faire le choix de son orientation de vie et de prendre son envol. Jésus est la porte, et quiconque vient à Dieu devrait également passer par lui, pour être ensuite relâché dans les verts pâturages de la connaissance de Dieu, a-t-il dit. Même ce Jésus qui nous a pourtant créés avec son Père – eh bien, ce Dieu se défend d'être le propriétaire d'esclaves. Il attend bien sûr notre réciprocité, mais Dieu n'a jamais forcé personne à l'aimer en retour pour le bien qu'il nous fait. Le monde sera bientôt informé de la montée en puissance d'une nouvelle religion. Les dirigeants de cette religion feront appel à toutes les cordes de notre sensibilité pour nous faire tomber dans leur intrigue humaniste, anthropocentrique, diabolique. Nous devons nous unir pour être forts, disaient les gens de Babel. Ils avaient oublié qu'il y a un Dieu sur les hommes. Jésus nous a dit que lorsque Dieu n'est pas invité à demeurer dans la maison, les démons y reviennent en invitant chacun, sept autres esprits, encore plus méchants qu'eux. Car même avec ses bras ouverts à tous sans poser de questions et sa prétendue universalité, la nouvelle religion n'est que l'ancienne religion remaniée et qui a fait alliance avec des entités encore plus sournoises. Son poing de fer dissimulé dans un gant de velours sera plus que jamais dirigé contre le Dieu vivant, et contre ceux qui le servent. Elle est conçue pour nous inféoder à des dieux et des déesses à taille humaine, qui ne parlent pas, de peur que ressentant notre besoin d'être rachetés et transformés, nous nous détournions d'eux et retournions au Dieu vivant. L’Esprit du Père seul – Celui que Jésus nous invite à prier dans le secret de notre chambre – a le don de nous conduire à la porte ouverte, c'est-à-dire au Jésus qui de fait, est notre Messie et notre Seigneur.

Avant de poursuivre cette histoire, j'ouvre ici une parenthèse après avoir entendu un message. J'aime bien ce jeune pasteur qui est Arthur Thomas. J'espère que ses positions sont claires vis à vis de l'Église Bethel et de son baptême du feu, qui fait partie de leur très controversée «École du surnaturel», car Art Thomas délivre des messages exceptionnels sur la guérison divine et il est mon héros lorsqu'il s'agit de vivre et de démontrer le sujet de ce chapitre. Son nom a peut-être été associé à tort à cette église qui attire les foules, mais qui est pourtant mal orientée – les chasseurs d'hérésie peuvent être excessifs parfois, tout comme le sont certains prosélytes – il nous arrive à tous de pécher par excès. Tenez par exemple: je viens de découvrir sur YT une nouvelle vidéo. Quelqu'un avait repris l'histoire de la vie de la jeune Akiane Kramarik et y avait ajouté une traduction du commentaire en français. Je l'avais tout de suite ajoutée à mes liens, mais j'ai ensuite écouté la vidéo jusqu'à la fin et j'ai été sidéré lorsque j'ai réalisé que ce monsieur détournait le contenu de cette vidéo au profit, non pas de celui qui est l'objet de cette quête, c'est à dire Jésus le Christ, ni même de l'intéressée. Mais il faisait sans vergogne l'apologie de l'égérie de la religion contrefaite, la Vierge, Astarté, Notre Dame, la Reine du ciel, une figure mythique dont nous savons qu'elle a usurpé l'identité de la femme qui enfanta Jésus pour entrainer des millions de chrétiens dans l'impasse d'une dévotion interdite…  

Nous vivons dans un monde étrange parmi des gens étranges, et si je viens de vous offenser sans le vouloir, je l'assume entièrement car c'est pour votre bien. Sachez toutefois que si vous vous sentez offensé, c'est parce qu'en réalité, une entité qui n'est pas vous se sent menacée par ces affirmations. Ne soyez pas blessé: vous êtes simplement victime d'une tromperie religieuse. La Bible enseigne que notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. N'en déplaise à ceux qui avancent des interprétations tendancieuses, elle ne mentionne nulle part une mère divine, ou si elle le fait c'est pour nous mettre en garde contre une religion contrefaite. Comprenez que ce n'est pas de la misogynie. Nous devons admettre que Satan existe et qu'il n'est certainement pas resté les bras croisés lors de la grande invasion de son empire par le Christianisme. Après avoir trompé Ève dans le jardin au travers du serpent, ce qui a affecté toute sa descendance, y compris Marie la mère de Jésus, il a dès les débuts du Christianisme, échafaudé plusieurs plans qui lui permettraient de récupérer a posteriori les enfants que le Christ rendrait à leur Père légitime, et même parmi les croyants les plus sincères, afin de se réapproprier leur obéissance par des voies détournées. Il l'a fait entre autres au travers d'une religion contrefaite. La mère, c'est l'âme, le père c'est l'Esprit. L'âme de l'homme est, au dire de Dieu lui-même, définitivement corrompue. Elle est irrécupérable, et il suffit d’écouter la rhétorique de la théologie de la Vierge pour s'en convaincre. Depuis que Ève s'est laissée séduire par des affirmations trompeuses, le “senti ment”. Je ne nie pas la valeur de la tendresse du cœur, mais certains se sont totalement perdus dans leurs sophismes qui tendent à donner une légitimité, et même à diviniser, des sentiments humains qui ont perdu leur force et leur légitimité. Car c'est au travers de l'esprit que Dieu nous retrouve – «l'Esprit de Vérité que le monde ne peut recevoir parce qu'il ne le connait pas». Une épée te transpercera l'âme, avait prophétisé le vieux Siméon pour Marie. Cette épée se révélera être celle de l'Esprit dans la bouche de son propre fils. Et Marie le savait d'avance puisqu'elle avait dit : «Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur, car il s'est souvenu de l'humble condition de sa servante. Elle savait qu'elle était une pécheresse comme tous les hommes et qu'elle avait besoin d'un sauveur. Jésus est l'ami des humbles et de ceux qui se savent pécheurs, mais il n'en reste pas moins le Dieu trois fois saint devant lequel s'effondrent tous nos stratagèmes.

Or, selon la Bible, Dieu est pour nous un père et une mère. Il nous aime plus farouchement et il nous connait plus intimement que la meilleure des mères. «Tu m'a façonné d'une manière merveilleuse dans le sein de ma mère, et rien de ce que je suis ne t'est caché, tu connaissais même chacun des jour qui me sont destinés avant que ceux-ci existent», dira David dans le Psaume 139. «Votre Père sait que vous avez besoin de ces choses». «Même les cheveux de votre tête sont comptés», dira Jésus. «La sagesse commence par la révérence envers Dieu. Tous ceux qui l'observent on une saine intelligence» Psaume 111:10. Ceux qui se tournent vers le mythe de la Vierge admettent en général ne pas avoir une relation satisfaisante avec le Père et avec Jésus. Si nous ne parvenons pas à cette expérience du Père, nous devrions lui demander pardon d'avoir douté de son amour, et peut-être devrons-nous abattre le concept anthropique des dieux de l'Olympe qui a imprégné notre Christianisme, afin de recevoir une nouvelle compréhension de la personne de Dieu. «Oh vous savez, je ne lis pas la Bible parce que je ne la comprends pas. Et puis ce Dieu de l'Ancien Testament, franchement c'est dépassé. Mais quand je prie, je sens que la Vierge est présente et je suis soulagé de pouvoir me décharger de mes soucis sur elle, même si en réalité je dois admettre que je ne vois pas de réponse à mes prières». Selon un dicton, on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. Si vous n'avez pas conscience de vivre au milieu d'un monde perdu, vous ne ressentirez pas non plus le besoin d'une sagesse supérieure qui vous aidera à y trouver votre chemin. Et comment pourrions-nous tomber amoureux d'une personne si nous ne passons pas du temps avec elle, à la connaître et à la regarder vivre? Sinon, mieux vaut en effet tomber amoureux d'une image ou d'une statue en plâtre qui restera sur votre étagère et qui ne vous coûtera rien en sorties et en restaurants. Jadis, des hommes auraient dépensé une véritable fortune pour avoir accès à ce qui est maintenant abondamment mis à notre disposition, et même gratuitement. La Bible est un miroir sans tain. La première image qui s'y reflète est la vôtre, au milieu de votre situation, mais en arrière plan se tient la présence vivante et vivifiante de Dieu.

Le premier et le principal commandement est celui-ci : «Écoute Israël, le Seigneur. Il est le seul vrai Dieu. Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et tu aimeras ton prochain comme toi-même». Est-il ici question de sentiments? Non, ce sont ce qu'on appelle des commandements. Lorsque j'ai fait mon service militaire, tout en moi se rebiffait au début contre ces ordres donnés sans possibilité de discussion et sans sentimentalité. Mais après un certain temps, j'ai commencé à voir les fruits positifs que cette discipline avait sur mon caractère, et j'appréciais de ne plus avoir besoin de tout analyser par mon esprit critique. L'effort en devenait presque reposant. C'est la même chose avec Dieu, lorsque nous le laissons nous conduire, à la différence qu'avec Dieu, les choses ont une signification et elles prennent toujours un sens, même si ce sens ne nous apparaît pas immédiatement. Mais pour revenir à Art Thomas, il a mentionné, dans un très bon message que je vous recommanderai d'écouter, que, selon un sondage, trente pour cent des chrétiens évangéliques ne croient pas que Jésus soit Dieu, et le chiffre grimpe même à soixante-quinze pour cent lorsqu'il s'agit par contre de croire que Yeshouah, ou Jésus, est un être créé à la façon des anges. Pas étonnant donc que ces gens ne croient pas non plus à ce qu'ils sont en Christ. S'ils avaient conscience de qui ils sont, ils n'auraient pas besoin des apparitions d'un ange de lumière (*), ou de chasseurs d'hérésies, ou encore d'un super-apôtres, pour qu'on leur dise ce qu'ils doivent faire et en qui ils peuvent avoir confiance ou ne pas avoir confiance. «L'homme qui a l'Esprit juge de tout et il n'est lui-même jugé par personne», dit Paul aux Corinthiens.

Le fondement de la foi chrétienne n'est pas un dogme, ou une église, une religion, ou encore une discipline extrapolée des enseignements des apôtres. Jésus a dit: «Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie!»  Le fondement de la vie chrétienne est donc bien une personne. Soit nous avons cette personne, soit nous remplissons le vide avec ce que la religion nous propose.

Devenir fils et fille de Dieu passe en effet par cet apprentissage du discernement des esprits et par notre émancipation des principes rudimentaires du monde. La Bible enseigne que, dès ses origines, le monde que nous habitons a été en proie à un conflit ouvert entre deux postérités. S'il y a deux descendances, c'est qu'il y a deux paternités. Il y a énormément de races et de tribus sur la terre. Mais tous individus confondus, Dieu nous catégorise en seulement deux familles spirituelles : la descendance de la femme et la descendance du serpent. Ceci est mentionné dans un des tout premiers chapitres de la Genèse. Cette femme y est représentée par Ève qui symbolise la Vie, la vie physique, mais aussi la vie des croyants à partir du moment où elle sera sauvée, comme le mentionne Paul. Elle n'est pas Myriam, pourtant la mère de Jésus fait bien partie de l'équation, puisqu'elle a donné vie au Christ qui est le Messie d'Israël. Israël est cette femme qui est mentionnée prophétiquement dans ce texte de la Genèse, comme le confirme le songe de Joseph, fils d'Israël, à la lumière de Apocalypse 12. Et dans Ésaie 53, le Christ se voit attribuer prophétiquement une postérité supplémentaire, acquise au prix de son sacrifice, et qui nous concerne a priori, nous les non-juifs qui croyons en lui. Donc, mis à part le Christ qui est né sans l'intervention d'un père terrestre, tout homme, dès sa naissance, appartient au serpent, à cause du venin du mensonge qu'il a instillé en nous. Mais il devient la postérité de la femme (d'Abraham et des promesses), et l'épouse spirituelle du Christ, dès lors qu'il accepte le Messie d'Israël comme son Christ. C'est une intrigue à la fois simple et complexe, dont je parle plus en détail dans cet autre chapitre, car elle est la cause et l'explication à tout ce qui se passe dans le monde aujourd'hu. Cet héritage va être l'enjeu d'une bataille finale dont la férocité a de quoi nous inquiéter. Ce qui peut toutefois nous rassurer, c'est peut-être le fait que Dieu a prédit que le Christ et sa postérité subiraient une blessure au talon, tandis que nous écraserions la tête du serpent. Paul dit qu'il n'y a aucune commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui est à venir. Je ferme ici la parenthèse, mais vous pouvez maintenant imaginer, comment les choses ont pu être détournées au profit de l'autre femme, car il faut peut-être le préciser : dans la tradition hébraïque, le serpent qui a séduit Ève dans le jardin, était à l'origine une sorte de femme dotée d'ailes. Ses ailes lui seront enlevées, comme un châtiment. Elle n'aura plus sa place dans le ciel et elle va donc devoir errer sur la terre. En désobéissant à Dieu, elle avait fait le projet d'être l'épouse d'Adam. Mais Dieu nous avait destiné Christ. Nous savons désormais qui se cache derrière cette identité. Nous pouvons dès lors imaginer les sentiments qui l'animent vis-à-vis de la race humaine et à l'égard du Christ qu'elle a crucifié, mais qui est revenu à la vie pour régner sur elle, avec ses saints, et les projets pandémoniaques qu'elle a échafaudé pour cette période de l'histoire, au terme de laquelle elle sera jetée dans un puits où elle restera enfermée pour une durée de mille ans. Elle sera fînalement libérée pour être détruite. Je vous le dis, les intrigues les plus noires des soap-séries américaines sont des comptes pour enfants à côté de cette réalité, et même si on la représente parfois sous les traits d'une mère éplorée, je ne dédierais sûrement pas mes enfants à cette femme pour qu'elle veille sur eux.

 

Comment devient-on fils de Dieu?

De cette confrontation théologique, mentionnée au début, avec cet ami engagé dans la foi mais un peu trop légaliste à mon goût, il me resta le sentiment vague qu'il fallait faire en sorte de mériter cette adoption, en faisant acte de sainteté. Même si je dois à la prière de cet ami d'avoir été débarrassé définitivement de l'envie de fumer, j'étais à nouveau confronté à cet esprit de contrôle religieux qui m'avait fait m'éloigner du catholicisme dans lequel j'avais baigné durant mon enfance. Il me fallut ensuite de nombreuses années de lutte avec le doute, de jeûnes, de tentatives d'auto-exorcisme, et d'une vie spirituelle en yo-yo dans laquelle je dépendais d'autres personnes pour ma substance, connaissant quelques élans, presque aussitôt suivis de périodes de stagnation et d'un marasme semi-dépressif dont je ne pouvais m'extraire, pour finalement comprendre qu'à l'instar de nombreux chrétiens, j'avais saisi le problème par le mauvais bout. La vérité, c'est que nous sommes nés dans une nature de péché, et que nous ne pouvons pas vaincre le péché tant que nous nous considérons comme des pécheurs. Si vous voulez maîtriser un serpent, il faut lui saisir la tête, et non la queue. La Bible dit du Christ qu'il a écrasé la tête du serpent. Le Christ affirme à son tour que ceux qui croiront en lui marcheront sur les les serpents et les scorpions – d'une façon imagée, rassurez-vous si vous aimez ces bêtes –, sans que ceux-ci puissent leur faire aucun mal. Je recommande à ce sujet, un enseignement de Andrew Wommack, que je mets en lien ci-dessous. Ma première impression avait donc été la bonne: Nous sommes les fils de Dieu si nous décidons par la foi qu'il en est ainsi, et ce changement de mentalité nous donne le pouvoir de surmonter les aléas de notre nature héritée. «Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés (noyés) en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse», dit Paul aux Galates. C'est bien le fait de reconnaître que Jésus est le Fils de Dieu, mais aussi de croire à ce que nous sommes devenus à partir du moment où Jésus nous a reconnectés avec notre Dieu, qui nous ouvre la porte vers la liberté spirituelle, en nous faisant hériter de toutes les promesses de Dieu. La religion nous a habitués à demeurer sous l'autorité d'un ordre pyramidal, ultimement contrôlé par le diable. Mais Dieu nous a fait asseoir dans les lieux spirituels, avec le Christ, dit encore l'apôtre Paul aux Éphésiens. Dieu n'a placé que deux conditions à ce que nous soyons considérés par lui comme ses fils : Nous devons faire en sorte d'être constamment conduits par son Esprit, selon Romains 8, ce qui implique que nous restions remplis de lui et de sa parole – et non pas de la vanité des choses de ce monde –, et nous devons faire la démonstration de ce en quoi nous croyons, en vivant et en agissant comme des artisans de la paix, selon ce que Jésus dit dans Matthieu 5:9. Donc, encore une fois, Dieu ne s'attend pas à ce que nous nous hissions jusqu'à lui, mais il nous a rejoints dans notre faiblesse en mettant à notre disposition, son Esprit, afin qu'habités par lui nous nous comportions naturellement comme ses fils et ses filles, et plus comme de pauvres pécheurs ou comme des mendiants religieux.

Le mot «adoption» vient parfois mettre comme une ombre au tableau. Ses connotations sont nombreuses. Mais le mot υιοθεσια (Huiothesia) qu'on a traduit par «adoption», faute d'un mot plus adéquat dans nos langues occidentales, n'a rien de dépréciatif dans le sens où la Bible l'emploie. Il est composé des racines Huios (fils) et Tithemi (placer). Selon un commentaire, ce mot n'est utilisé que cinq fois dans la Bible, par Paul, en référence à notre position de cohéritiers au sein des promesses faites par Dieu à Abraham. Dans Jean 8, Jésus nous donne quelques explications qui viennent éclairer la pensée de Dieu. L'héritage promis à Abraham était l'accession de sa postérité aux promesses qui lui avaient été faites. Dieu avait promis à Abraham que, parce-qu'il avait cru, son nom serait grand. Il le bénirait, afin qu'il devienne lui-même, et sa postérité après lui, une source de bénédiction. Sa postérité deviendrait comme le sable de la mer, ou comme les étoiles du ciel que l'on ne peut compter, et Dieu allait la mettre en possession de terres lointaines. Abraham est l'incarnation du principe de la foi: «si tu crois, tu verras la gloire de Dieu». C'est sur ce principe «d'une foi qui amène les choses qui ne sont pas à l'existence», le principe même que Dieu avait déjà utilisé pour créer notre monde, que Dieu a fondé l'alliance qu'il a conclue avec Abraham et avec ses descendants. Dieu avait cependant précisé que, pour hériter des promesses, aucun mélange avec le mérite de l'homme et avec ses propres réalisations ne serait permis. Les enfants de la servante (la loi ou la religion) n'hériteraient pas avec ceux de la femme libre (la foi et l'Esprit).

C'est aussi en vertu de cette foi que Dieu suscita une autre postérité à Abraham, une postérité issue du monde étranger aux Juifs, et gagnée à Abraham par le Christ. Pierre dit: «Changez d’attitude et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit. En effet, la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera». Joints aux enfants d'Israël, ces deux peuples sont appelés à n'en former qu'un seul. L'héritier est semblable au serviteur tant qu'il est un enfant, dit Jésus. Mais le serviteur ne reste pas toujours dans la maison, tandis que le fils hérite de tout. Dans un autre passage de la Bible, Paul dit que nous étions placés sous la loi comme sous un précepteur. Une traduction plus descriptive que le mot «adoption» serait donc: «notre placement ou promotion dans la position de fils, avec le changement immédiat de notre cœur, qui sera suivi plus tard de celui de notre corps, afin que glorieux, il corresponde également à cette nouvelle identité de fils de Dieu». Mais dans Jean 8, les chefs et les maîtres de la loi réagissent à la proposition de Jésus de les affranchir : «Nous ne sommes les serviteurs de personne. Nous sommes la postérité d'Abraham et avons un seul père: Dieu, car nous ne sommes pas des enfants illégitimes». Le fait que Jésus soit né sans père, ne leur avait pas échappé. Leur sarcasme est de bonne guerre, puisque Jésus avait suggéré qu'ils aient pour père, celui qui leur inspirait leurs mauvaises pensées et leurs meurtres, c'est à dire le diable. Mais Jésus, connaissait parfaitement son Père. Au sens où il l'entend, le Père est celui qui nous engendre spirituellement, et qui nous habite. Ce qui était vrai pour Jésus l'est aussi pour nous. Après sa résurrection, il dit à Marie de Magdala: «Va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu». Dieu ne nous adopte pas comme des étrangers à sa race ou à sa maison, ou comme des serviteurs, voire même comme des animaux de compagnie. Mais de fils «prodigues» que nous étions, il nous revêt d'une nouvelle robe, et met l'anneau de son autorité à notre doigt. Il tue pour nous le veau gras – pour ce que cela peut signifier pour chacun. Dieu nous parfait en nous faisant renaître de son Esprit, pour nous positionner d'une manière dominante dans les lieux spirituels, en nous réintégrant dans notre place au sein de sa famille affranchie. Cette identité retrouvée est primordiale. Lorsque nous lisons la Bible, nous réalisons que Dieu a de nombreux enfants. Mais sa grande tristesse est de constater que tous ne se considèrent pas comme ses fils. Il y a les enfants de colère (Éphésiens 2), les fils de perdition (Jean 17), les enfants rebelles (nombreuses citations), et il y a les fils de l'étranger qui seront à table avec Abraham et avec Jésus, alors que les fils du Royaume seront jetés dehors, pour n'avoir pas cru. (Matthieu 8).

Les premiers disciples n'étaient pas forcément plus saints que ne le sont beaucoup d'entre nous. En réalité, quelques-uns étaient bien pires. La plupart d'entre eux n'avaient pas fait d'école biblique, à l'exception peut-être de Saul de Tarse qui devint pour un temps le chef de file des persécuteurs. Mais ces hommes et ces femmes ordinaires avaient une chose en commun. Cette chose qui les rendait extraordinaires, c'est l'Esprit d'adoption que Dieu avait déversé sur eux, le jour de la Pentecôte. Encore une fois, le mot adoption ne rend que très imparfaitement le concept biblique, et l'idée serait peut-être mieux rendue par «faire revêtir une identité» ou «nommer dans une position» ou «promouvoir». Souvenez-vous de ce que le Père a dit à son fils aîné : «Regarde, cher fils, toi et moi sommes très proches, et tout ce que j'ai est à toi». Le fils aîné, qui représente les croyants issus de la filière religieuse – de la loi –, comme aussi les Juifs par rapport aux non-Juifs, ne vivait pas conformément à son statut. Sa mentalité était restée celle d'un serviteur, d'où sa frustration lorsque le Père réhabilita son frère cadet, celui qui avait vécu d'une manière erratique. Mais après la Pentecôte, c'est précisément cette conscience de qui ils étaient, qui portait désormais les fils issus du don de Dieu comme une vague impétueuse sur laquelle ils surfaient. Ils avaient la foi, et leur joie pouvait résister aux persécutions. Dieu était avec eux et en eux, et ils savaient que désormais, rien ne leur était impossible. Partout où ils se rendaient, il se passait des choses extraordinaires. La Bible est étonnamment succincte sur les détails, sans doute pour nous éviter la tentation de rechercher les miracles, au lieu de Celui qui les réalise. Mais nous pouvons tout de même lire, dans le Livre des Actes, des choses tout à fait improbables. Les apôtres sortent de leurs cellules de prison fermées et gardées, des morts ressuscitent, des paralytiques sont instantanément guéris, les malades qu'on alignait dans les rues sont tous guéris sans exception au moment où l'ombre d'un apôtre passe sur eux, d'autres le sont au moment où l'on applique sur eux un mouchoir sur lequel un apôtre a prié, des hommes se déplacent d'une ville vers un autre sans devoir s'y rendre – la terre entière semble attendre et célébrer cette révélation des fils de Dieu. Convaincus à la vue de tous ces prodiges, des thaumaturges satanistes se convertissent, et des milliers de gens se tournent vers cette foi, en embrassant la grande liberté des enfants de Dieu. Bien sûr, ceci ne peut pas plaire à tout le monde et la persécution ne tarde pas à s'organiser. Étienne était un homme plein de grâce et de puissance, qui faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. Mis en accusation, il ne craint pas de dire à ses juges leurs quatre vérités, comme avant lui Jésus n'a pas hésité à leur dire qu'ils sont les enfants du diable. Étienne leur brosse une fresque historique grandiose du peuple d'Israël, pour finalement leur rappeler que ce que leur pères ont été, ils le sont aussi : des hommes au cou raide qui ont continuellement résisté à Dieu et qui ont été les assassins des prophètes. A l'instant même où il leur dit ces choses, Jésus se montre du ciel à Étienne, dans une sorte de projection Imax qu'il commente en direct : «Maintenant, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu». Mais pour tous ces esclaves de l'esprit du monde, qui l'écoutaient jusqu'ici avec un certain intérêt, c'en est trop. L'homme, debout aux côtés de Dieu pour régner sur le monde, ce ne peut être qu'un blasphème. Ce qu'ils entendent contribue à sonner l'hallali d'une religion aux abois, et les met dans une rage meurtrière.

L'histoire du monde est faite de cette succession de velléités de révélation des fils de Dieu, aussitôt perverties par le diable ou réprimées dans des actions allant jusqu'à la répression barbare et sanglante. Il est inutile de vouloir lutter contre les religions. Elles font partie du paysage humain, comme la politique, le sport, le divertissement. Si c'est une religion que vous voulez, je pourrais vous recommander la religion catholique avant beaucoup d'autres. Même si elle a subrogé au Christ, la Reine du Ciel, et a substitué à l'Évangile ses propres traditions humaines, elle mettra toujours à votre disposition la Bible, et c'est ce qui m'a permis d'être sauvé. La Bible dénonce toutes les libertés qu'ils ont prises par rapport à la doctrine, mais ils ne lisent généralement pas ces passages, ou alors ils les interprètent à leur manière. Certaines dénominations sont bien plus dangereuses, parce que l'erreur y est plus sournoise. Les religions abordent les choses de Dieu, dans un esprit non renouvelé. C'est pourquoi, elles ne sont pas immunes d'un contrôle qu'exercent les forces du mal. La religion, c'est la stérilisation, la pseudomisation et l'éviction pure et simple de l'Esprit du Seigneur. Des hommes et des femmes de bien tentent de ranimer la flamme, mais ils sont face à des forces subversives qui ne tardent pas à saper leurs efforts ou à en récupérer les fruits, et le cycle se répète sans fin depuis des millénaires. Si la religion a besoin d'invoquer la Reine du Ciel, et si elle s'accroche à un système et à des traditions, c'est parce que, comme le dit Paul aux Corinthiens : «Le dieu de ce monde a aveuglé l'esprit des incrédules, pour les empêcher ainsi de voir briller la lumière de l’Evangile qui fait resplendir la gloire de Christ, lui qui est l’image de Dieu».

Malgré cela, le Royaume de Dieu – car c'est bien de cela qu'il s'agit –, progresse inexorablement. Comme une tache d'huile, la bonne nouvelle de l'Évangile des fils de Dieu s'est répandue à travers le monde, depuis deux mille ans et davantage. Jésus nous avait dit que son Évangile serait comme le levain que le boulanger a mis dans la farine et qui fait lever toute la pâte. La société, même si elle ne veut pas l'admettre, a été transformée de l'intérieur par l'Évangile. Partout dans le monde, des hommes et des femmes ordinaires sont convaincus qu'ils sont appelés à connaître un destin extraordinaire, et leurs espoirs sont en Christ, comme aussi ceux qu'ils ont pour notre monde. Les premiers disciples, comme Etienne et ses compagnons, n'avaient pas peur de la mort. Ils avaient osé regarder la Réalité dans les yeux, et ce qu'ils y avaient vu les avait changés à jamais. Ils ne pouvaient plus souscrire à cet esclavage organisé des fils de Dieu que Satan perpétue par le moyen de la religion. Ils étaient désormais si libres, que vivre ou mourir n'avait plus vraiment d'importance. Le combat que mènent les forces du mal, est un combat qui est perdu d'avance. La raison en est simple : leur arme de dissuasion, la mort, a été engloutie dans la Vie par la victoire du Christ. 1 Corinthiens 15. Il sera sans doute précieux de pouvoir se nourrir de cette vérité dans les temps qui viennent, lorsque le monde se sera engagé dans cet assaut ultime, contre Dieu et contre son peuple – celui qui lui sera fatal.

Cette identité a sa source en Dieu et elle va se prolonger bien au-delà des années que l'on peut compter, car le temps est une notion très aléatoire, liée à notre existence terrestre. Mais si la vie était une voiture, elle nous serait livrée avec son manuel du conducteur décrivant la conception du véhicule, ses différents éléments, donnant des conseils judicieux sur la façon de le conduire et préconisant des interventions à faire à intervalles réguliers, afin de le conserver en excellent état de marche. Il vous est peut-être arrivé d'acheter une voiture d'occasion, livrée sans son manuel du conducteur. Bientôt, un témoin s'est allumé sur le tableau de bord, vous laissant perplexe. Un appel à un ami plus versé en mécanique vous aura rassuré: «Ces témoins s'allument à partir d'un certain kilométrage. C'est sans doute la sonde de mesure qui est fatiguée et qu'il faudrait remplacer, mais tu peux aussi bien l'ignorer». Je me souviens de ma première Subaru, un véhicule accidenté que j'avais retapé. Comme chacun sait, ce sont des véhicules quatre roues motrices qui sont conçus pour se sortir de la plupart des situations. Pourtant, je m'étais retrouvé bloqué sur une route en pente à cause d'une plaque de glace. Une roue patinait et la voiture n'avançait plus. Il existe des solutions laborieuses pour se sortir d'une telle situation. Un jour pourtant, je m'interrogeai sur la fonction d'un bouton qui était un peu caché sous le tableau de bord. En consultant le manuel du conducteur – enfin! –, je découvris que ma voiture était équipée d'un blocage du différentiel. La fonction qui aurait pu me tirer d'affaire avait été prévue par le constructeur! Encore fallait-il le savoir et l'enclencher manuellement au besoin.

Toutes cultures confondues, la tradition des anciens correspond à ces interprétations plus ou moins pertinentes que des générations d'hommes se sont faites des choses qui nous touchent, et qui pour certaines ont été consignées par les sages. Ces recueils ont à leur tour permis l'élaboration des religions. Tout ceci – cette tradition, orale au début, et qui s'est adaptée aux us et coutumes, qui fut teintée des contes et légendes des peuples anciens, et dont les théories nébuleuses du New age ne sont qu'une résurgence mise au goût du jour, explique que des peuples qui, de l'avis des scientifiques, ont une origine commune, puissent avoir des idées finalement très différentes sur la vie, au point que le mot Dieu revête des significations diamétralement opposées, avec presque autant de nuances de gris qu'il y a d'hommes sur la terre. Le résultat, c'est que nous ne pouvons pas nous comprendre et vivre en bonne harmonie. Conscientes du problème, nos figures politiques et religieuses travaillent depuis longtemps à l'élaboration d'un manuel du conducteur «universel», qui servira de fondement à la verge de fer d'un œcuménisme mondial. Mais cette «harmonisation» de la vérité, apportera-t-elle la solution aux problèmes de l'humanité?  …

Les mondes politique et religieux d'aujourd'hui semblent s'accorder dans une entreprise commune, visant à préparer la voie à un leader charismatique – un homme fort qui saura gérer nos crises avec force persuasion et efficacité. Comme un feu de paille, cet homme s'élèvera dit la Bible, mais il sera réduit à néant. Les hommes ne se sont jamais accommodés des dictateurs, lorsqu'ils ont réalisé qu'ils étaient trompés dans leurs attentes. Mais, pensez à ceci: peut-être ce leader est-il déjà apparu et ne l'avons-nous pas reconnu, parce que son style de leadership n'était pas celui auquel nous étions habitués? Jésus a dit que la connaissance ne suffit pas, mais que son enseignement doit être mis en pratique, afin que nous puissions constater qu'il fonctionne. L'Évangile de Matthieu nous présente Jésus comme le nouveau Moïse, celui qui a conduit son peuple hors d'Égypte. Mais nous croyions avoir déjà atteint la terre promise! Étonnant. Or, beaucoup de gens s'imaginent que Jésus a apporté une nouvelle religion, et on peut le comprendre lorsqu'on voit ce qui a été fait de son enseignement. Mais, est-ce vraiment le cas? Lorsqu'on lit les Évangiles, on s'aperçoit que Jésus fait continuellement le procès de la religion. Non par un vain esprit de réforme – Jésus n'a même pas estimé qu'il vaille la peine de réformer la religion – mais par compassion pour ceux qui devaient vivre dans l'obscurité, parce que la religion éclipsait Dieu et qu'elle maintenait le peuple dans l'esclavage de ses propres règles. Jésus va jusqu'à accuser les religieux de bâtir les mausolées de ceux que leurs pères ont tués, et qui reconnaissent par là qu'ils sont les fils des assassins des prophètes. On pourrait d'ailleurs aller plus loin : Qui a tué le Fils de Dieu, si ce n'est la religion? Sa mort sur la croix, Jésus l'avait anticipée puisque cette punition subie à notre place était au cœur de sa mission sur terre. Car, en confrontant le monde et sa religion à leur impuissance au point que nous ayons dû nous débarrasser de lui pour que nos institutions puissent conserver un semblant de légitimité, Jésus a démontré d'une manière indélébile que la religion est une chose pernicieuse par l'usage que les hommes en font. Toutes époques, régions et confessions confondues, les institutions religieuses et le pouvoir politique se sont entendus chaque fois qu'il s'est agi de réprimer l'avancement du Royaume de Dieu sur la terre. La démonstration en a été faite après qu'ils eurent pensé avoir soumis Jésus. Mais dans la vision de Nebucadnetsar roi de Babylone, dont Daniel lui donna l'interprétation, les pieds de la grande statue sont faits de fer mêlé à de la terre cuite. Le pouvoir politique et la religion peuvent s'entendre, mais leur assemblage est précaire et ce mariage n'est pas fait pour durer éternellement. Le Règne du Christ est représenté par cette pierre qui se détache sans l'aide d'aucune main, et qui vient briser les pieds de la statue qui sont le fondement de notre société actuelle, provoquant l'effondrement de toute la structure mise en place par les hommes. «Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans le secours d'aucune main, et qui a brisé le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or».

Décrit par Dieu comme le «père du mensonge», Satan règne sur le monde au travers d'un système de croyances. Ces croyances, lorsqu'elles sont suffisamment élaborées, deviennent des forteresses de raisonnement dont les hommes sont désormais prisonniers. Qu'ils soient moraux, scientifiques ou religieux, ces arguments erronés et les préjugés qui les accompagnent doivent être exposés et démontés, avec les armes surnaturelles de Dieu, précise l'Apôtre Paul. «Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ». 2 Corinthiens 10. L'avancement du Royaume de Dieu est à ce prix. Ce qui suit risque d'en faire grincer des dents quelques-uns, mais mieux vaut se poser les bonnes questions maintenant, pour ne pas avoir à subir les regrets dans l'éternité : Pourquoi, au sein de ce qui constitue sa forme la plus visible aujourd'hui, la religion a-t-elle substitué au Messie, une femme dont le culte précède de plusieurs millénaires la naissance de la mère de Jésus? Vraiment, Marie doit en avoir le cœur transpercé. Cette imposture est révélatrice de ce qu'est la religion et de qui se cache en réalité sous une peau de brebis chrétienne. Les autres dénominations ou religions ne sont pas en reste, puisque chacune a élevé à la position de dieu, qui son dogme, qui ses voyants. Jésus a dit aux chefs religieux de son temps : «Vous annulez la parole de Dieu au profit de votre tradition, et vous faites beaucoup de choses semblables». Jésus reprochait aux religieux d'avoir fait de la religion, une institution qui leur permettait de vivre aux dépens des pauvres, sans pour autant leur venir en aide, ou quand elle le faisait c'était d'une manière purement abstraite ou alors humanitaire, et ce n'est qu'un début. Il a dit aux rabbins qu'ils fermaient la porte de la connaissance pour empêcher le peuple d'entrer, et qu'eux-mêmes n'entraient pas. Paul dit à Timothée que beaucoup d'hommes ont adhéré à une forme extérieure de piété, tout en renonçant à ce qui en fait la force. La religion n'a guère évolué, tout simplement parce-qu'elle ne le peut pas. Les religieux administrent une institution comme d'autres adhèrent à la politique, à la philosophie, au sport ou au théâtre, mais cette institution n'est pas la Vie de Dieu. Tout cela s'est produit parce que nous avons séparé la foi de la compassion, pour envisager Dieu sur un plan purement moral. Les disciples guérissaient tous les malades, conformément à ce que le Christ leur avait enseigné. Ces guérisons étaient le moyen établi par Dieu pour démontrer aux hommes que le Royaume de Dieu était prêt à apparaître, et qu'en fait, Jesus se tenait à la porte. Alors, lorsque j'entends que près d'un millier d'Italiens et d'Espagnols meurent chaque jour du Coronavirus, je suis désolé pour eux et très contrarié. La religion continue à retenir la vérité prisonnière, et de ce fait, nous assistons impuissants à un diabolique génocide sur fond de propagande. A cause de l'ignorance dans laquelle nous nous complaisons, nous sommes dépouillés de toutes les bonnes choses que le Christ nous a apportées par son obéissance et sa mort sur la croix.

Depuis plus de deux mille ans, le Royaume de Dieu est au milieu de nous, mais nous avons choisi de l'ignorer. Pire, nous le combattons, et dans nos églises! Si nous sommes devenus des théoriciens incompétents, c'est parce que nous avons laissé à nos penseurs toute latitude pour qu'un schisme s'opère entre le cœur de l'homme et l'expression de ses convictions. Ce schisme est ce que certains appellent : la culture religieuse, ou le dogme, les préceptes, la philosophie ou le sophisme. Jésus a appelé cette dualité : hypocrisie, ou lorsqu'on délaisse la fonction pour entrer dans un rôle. Et ceci explique pourquoi, aujourd'hui l'Évangile de puissance a cédé la place à un message moral. Si vous écoutez les messages qui proviennent de la Place St-Pierre, et en réalité de la plupart des églises, ce sont des appels à la morale chrétienne, le reste étant une invitation à accepter et à supporter nos circonstances jusqu'à l'avènement d'une ère nouvelle, qui s'avère être insaisissable. Les discours de nos hommes politiques consistent essentiellement à tenter de «noyer le poisson». La morale n'est pas une chose mauvaise en soi, mais elle est subjective et finalement très arbitraire et partisane. Si on la poursuit jusqu'au bout, elle conduit aux guerres de religion. Les revendications des talibans sont nobles, puisqu'elles visent à exercer un niveau de moralité plus élevé. Hitler était un personnage moral, sinon il n'aurait pas été écouté par un peuple chrétien qui est aussi l'un des plus cultivés de la terre. En défendant leurs valeurs morales ou leur dogme, les Juifs ont malgré eux crucifié le Fils de Dieu et leur Messie. Ne parlons pas des guerres fratricides entre catholiques et protestants. L'Antéchrist, qui bientôt fera son apparition sur la scène politique, sera lui aussi un personnage hautement moral. Pourtant, la Bible prédit qu'il fera la guerre à Dieu et à ses saint. Cette conception morale du bien et du mal convient parfaitement à Satan, puisqu'il règne à travers la division, et les religions sont l'outil de prédilection par lequel il maintient ces divisions entre les hommes. Mais l'issue de la croix de Golgotha était pour lui un imprévu et elle a représenté un cuisant revers, puisque le dragon s'est retrouvé écrasé, cloué au sol par l'instrument de mort qu'il destinait à son adversaire. Quant au Christ, il est ressuscité et il se tient dans le ciel avec Dieu qui lui a donné tout pouvoir sur la terre et dans les cieux ! C'est pourquoi, au temps des Apôtres l'Évangile était considéré comme une puissance (dunamis) fournie par le Saint-Esprit pour la libération concrète de quiconque recevait le message. Libération de tout assujettissement, que ce soit à une religion ou à une caste, de toute dette morale envers les esprits tutélaires, libération de la culpabilité issue du non respect des prescriptions de la loi, et même du péché sous sa forme générique. L'intégrité de notre corps physique et de notre âme se trouvaient également dans le sillage de ce renouvellement spirituel. Sur un plan moral ou religieux, Jésus a résumé ses exigences en ces mots: «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force, et tu aimeras ton prochain comme toi-même». De l'application de ces deux commandements doit découler tout ce qui touche à la conduite de notre vie. Un retour à la loi et aux traditions au travers de l'orthodoxie, de l'intégrisme ou du fondamentalisme autoproclamés, est désormais considéré comme une attitude rétrograde, car ceci ramène le croyant sous la juridiction d'un système qui n'a pas pu nous sauver en raison de notre faiblesse, et qui a maintenant été récupéré par le diable comme un moyen de contrôle. Par conséquent, reconnaître la loi comme autorité suprême, c'est comme renier Jésus. Mais reconnaître Jésus comme son Christ c'est accomplir la loi. Pour bien montrer que la loi de l'Amour n'est pas une loi au rabais: «Si quelqu'un te demande de faire un kilomètre avec lui, fais en deux», ajoute Jésus.

Comment la grâce conduit-elle aux miracles? Jésus n'a pas prêché un dogme, mais il a démontré un style de vie pratique. Il savait de quoi il parlait puisque son esprit était auprès de Dieu avant qu'il prenne une forme humaine. Par conséquent il a participé à la création de notre monde, créé par les mêmes principes qu'il a appliqués pendant qu'il était parmi nous. Dieu n'était pas un étranger pour lui, comme il l'est pour la plupart d'entre nous avant que Jésus ne nous le révèle. Mais quand Jésus a osé prétendre qu'il était en communion avec le Dieu de leurs pères, les chefs religieux l'ont accusé d'être un menteur et d'avoir un démon, et ce, malgré tous les miracles qui prouvaient sa proximité avec Dieu. Les choses ont-elles véritablement changé depuis le temps de Jésus? Nos cœurs sont faits de cette même terre dure et desséchée. Que nous le voulions ou non, nous évaluons constamment les personnes et les circonstances sur la base de l'ancienne loi, la loi de l'âme, et en le faisant nous nous condamnons nous-mêmes. «Mais il n'y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, car par le Christ Jésus, la loi de l'Esprit qui donne la vie vous a affranchi de la loi du péché et de la mort» dit Paul aux Romains. Avec l'avènement de la grâce, Dieu a substitué une nouvelle loi à l'ancienne. Par conséquent, selon Dieu, nous n'abandonnons pas la loi mais nous la remplaçons par une loi meilleure. Nous entrons dans une dimension différente, une dimension qui n'est plus celle de l'âme mais qui est spirituelle et ouverte au miraculeux. La loi a été donnée par Dieu à l'homme en conséquence du péché et elle reste le royaume de l'homme, mais lorsque nous entrons dans la grâce, nous entrons dans le royaume de Dieu, un royaume qui est surnaturel. Heureux ceux qui sèment avec larmes, a dit Jésus. Nos larmes de contrition sont l'ingrédient le plus nécessaire pour adoucir la terre dure dont nous sommes faits et pour en faire un sol fertile dans lequel les graines surnaturelles que Jésus veut semer pourront croître et porter du fruit.

De nos jours, beaucoup sont lassés d'avoir à subir une politique politicienne, c'est à dire uniquement préoccupée d'elle-même. La politique et la religion sont détournées au profit de ceux qui tentent de nous imposer leur vision étriquée des choses. Si la religion n'avait existé pour elle-même, elle aurait su voir en Jésus, non pas le dissident qu'il fallait écraser, mais le Roi qui personnifiait son accomplissement. Comment peut-on perdre de vue à ce point le vrai sens des choses ? Car plus tard, les apôtres ont affirmé que la religion, la loi et les diverses croyances, étaient l'ombre des choses à venir, mais que la réalité se trouve dans un homme. Un humain, sans distinction de genre, réconcilié avec Dieu et avec lui-même, préfiguré par le Christ. «Khristos» est un mot grec qui est équivalent de l’hébreu «Melekh Mashiach», qui signifie «Roi Libérateur». Ce mot transporte la dimension d'une vie nouvelle et universelle que le Messie va communiquer à tous les hommes, ou du moins à ceux qui voudront marcher avec lui, et qui leur permettra d'être restaurés dans leur véritable identité d’Adam : une humanité sensée porter le visage de Dieu. Cette identité s'est perdue au fil des générations à cause de ce que nous appelons: le «péché», un mot dans lequel nous ne voyons souvent que des excès ou des divergences morales, mais qui en réalité signifie manquer la cible, passer à côté du but de la vie. Le péché, c'est vivre pour un monde dont les priorités sont faussées, en manquant de reconnaitre qu'il est conduit à sa perte par celui que Jésus qualifie de «Prince de ce monde de ténèbres», et ne pas faire tout ce qui est en son pouvoir pour rejoindre le peuple de ceux que le Christ aura rachetés de leur vaine manière de vivre, et qui sont appelés à être son ekklesia, son conseil d'administration ici sur terre. C'est un cheminement qui parfois est difficile, tant nous sommes par nature de talentueux imitateurs de nos pères. C'est pourquoi il nous faudra passer par une conversion, en permettant à Dieu de changer notre mentalité en nous transformant de l'intérieur, dans notre nature profonde. Jésus ne nous encaserne pas dans des valeurs morales ou religieuses, mais il met en nous un esprit nouveau. Il remplace notre ADN spirituel. Ce qui est impossible sur un plan humain, devient alors possible. Car si Dieu nous habite en nous rendant entiers – parfaitement UN comme le prie Jésus, alors plus rien ne devrait nous être impossible. Cette perspective glorieuse que Dieu a réservée aux hommes, est précisément ce que la religion combat, et qui l'a conduite à crucifier Jésus et à persécuter les croyants. Les hommes qui sont parfaitement un avec leur religion ne veulent pas vivre de l'amour de Dieu, mais ils sont mus par l'orgueil de la vie. Ils reçoivent leur récompense, a dit Jésus. Mais ceux qui dans cette vie-ci ont part aux souffrances du Christ, auront part à sa résurrection glorieuse.

Certains étaient portés par un bel idéal ou par une utopie, d'autres avançaient sous l’étendard d'un mouvement politique, de leur religion ou d'une velléité de réforme au sein de la religion. La foule était compacte et chacun progressait en étant porté par ses activités et sans pouvoir distinguer la destination vers laquelle tous se rendaient. Mais à un moment donné, cette foule éclectique et bigarrée parvenait au bord d'un affreux précipice d'où montaient de la fumée, des flammes et des cris d'agonie. Se trouvant acculés à une réalité face à laquelle leurs particularités et leurs certitudes ne leur étaient d'aucun secours, les gens prenaient brutalement conscience d'une chose qu'ils avaient éludé leur vie durant. Alors, certains se retournaient pour tenter de rebrousser chemin… mais la progression inexorable d'une foule aveugle les précipitait vers une fin tragique et qui n'était certainement pas celle qu'ils avaient escompté.  L’Esprit de Dieu dit alors au jeune homme: «La conséquence du péché, c'est la mort. Tu l'as vu et je te tiendrai désormais pour responsable de toute vie perdue parmi ceux que tu auras côtoyés, et que tu n'auras pas su avertir.» Le drame aujourd'hui, c'est que confortés par leur nombre, la grande majorité des gens naviguent dans un flou artistique. Ils se disent : «Si il y avait autre chose, ça se saurait. On verra bien ce qui nous arrivera à la fin». Alors que Dieu nous a très clairement fait savoir ce à quoi nous devons nous attendre et quel sera le dénouement des événements de nos vies.

«Je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous ne pénétrerez pas dans la réalité céleste». Matthieu 5. Au même titre qu'une simple philosophie, la religion édulcorée conduit au déclin spirituel et à la mort. Les certitudes superficielles qu'elle véhicule constituent cette voie spacieuse que mentionne Jésus et qui égare beaucoup plus de gens que ne le fait le satanisme à proprement parler. Dieu ne se rencontre pas à l'église les dimanches, mais il est en réalité partout où quelqu'un le cherche avec une grande sincérité. Amalgamer des croyances et s'enrichir d'une tradition, c'est un peu vouloir cacher notre nudité derrière des feuilles de figuier. Dieu ne souhaite pas que nous soyons des phryganes. L'authenticité n'est pas dans la constitution d'une identité religieuse qui nous permettra de nous fondre dans le paysage afin que Dieu ne nous voie pas au jour du grand jugement. Mais elle consiste au contraire à revêtir un «esprit téflon», un esprit vrai, libre des influences du monde, un esprit disposé à prendre ses responsabilités et à lutter avec Dieu en se nourrissant de sa Parole afin d'être à même de comprendre la nature du conflit dans lequel notre vie sur terre nous engage. Cet Esprit est communiqué par le Christ à ceux qui l'aiment et qui mettent en pratique son enseignement. La vraie vie chrétienne est une lutte quasi quotidienne contre l'inertie et contre nos inclinations naturelles, jusqu'à trouver la force d'aimer Dieu, et d'aimer l'autre, avec un cœur rendu entier, et pas juste superficiellement. Alors, nous verrons s'accomplir la promesse de Jésus : «Tout ce que vous demanderez avec foi en mon nom, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir». Entrer dans la vie éternelle signifie atteindre cette Victoire sur nous-mêmes et sur notre égocentrisme, après avoir suivi le chemin étroit que le Christ nous a ouvert lorsqu'il est mort pour nous sur une croix. Pourquoi est-ce si important? Tout simplement parce qu'un altruisme aimant est la mentalité du ciel ! Voudriez-vous passer l'éternité dans un endroit où les êtres seraient si différents de vous que vous vous sentiriez très mal à l'aise? Vous préféreriez sans doute vous enfuir – c'est ainsi que nous déciderons par nous-mêmes de ce que sera notre destin éternel.

Alors, quand on me demande: pensez-vous vraiment que les catholiques n'iront pas au ciel? Je réponds: Eh bien, en l'état actuel des choses et en me fondant sur ce qu'affirme la Bible, je ne peux m'empêcher de constater que de nombreux catholiques sont à côté de la plaque. Mais je me dois d'ajouter que je ne pense pas non plus que de nombreux protestants, évangéliques, témoins de Jéhovah ou mormons – je vous laisse le soin de les nommer –, entretiennent avec l'Esprit de Jésus une relation qui leur garantit l'immortalité. Comprenez que nous n'irons pas au ciel parce que nous aurons choisi l'unique voie religieuse agréée par les successeurs de Saint-Pierre, ou par ceux de Luther, ou par les leaders autoproclamés des sectes chrétiennes. Et d'ailleurs, Jésus ne parle guère du ciel, mais il parle plutôt d'un royaume. Oh je sais bien que le terme est galvaudé par les adeptes du porte à porte. Le Royaume de Jésus n'est pas l'un de ces paradis artificiels qu'un groupe de privilégiés se sont créé sur une île isolée avec l'intention d'y suivre leurs propres règles. Mais le ciel est ce lieu de proximité avec Dieu que nous atteignons maintenant, alors que nous vivons sur terre. «Notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ», dit Jean dans son épître. Au moment de notre mort physique, nous serons comme aspirés dans ce avec quoi nous sommes déjà en communion – soit dans la lumière humble et véritable du Christ, pour ceux qui sont en communion avec lui, ou alors dans celle de Lucifer le magnifique, qui correspond au choix de l'orgueil et à l'exil dans les ténèbres du dehors qui sont le paradis destiné aux rebelles. Pour beaucoup de gens, la mort sera un redoutable moment de vérité. Mais il n'y a pas de fatalité, il n'y a qu'ignorance! Jésus nous a prévenus que beaucoup seront appelés, mais qu'en raison de leurs choix peu judicieux, ceux qui seront élus seront malheureusement beaucoup moins nombreux. Il appartient à chacun de s'emparer des opportunités que Dieu lui offre et de ne plus les lâcher. Je dois décider chaque jour de ma destinée éternelle, par les choix que je fais, par la façon dont je cherche Dieu et ajuste mes principes de vie sur ce que dit sa Parole, et en inclinant mon cœur vers l'amour des autres tout en veillant à ne rejeter personne. Ce n'est pas évident…

Aimer n'est pourtant pas synonyme de «la garder fermée». L'amour met en garde contre les ravages qui nous attendent au tournant. Témoigner est en fait le meilleur moyen d'entretenir la flamme. Est-ce que je pense moi-même aller au ciel ? Rien n'est acquis, rien ne va de soi. Il y a des jours où je suis découragé à cause de ce que je ne peux pas changer, découragé par ceux qui sont si attachés aux valeurs héritées, qu'ils ne veulent pas changer, découragé de moi-même parce qu'au fond, je leur ressemble. Je pourrais tourner le dos à cette carrière à n'importe quel moment et perdre le bénéfice de tout ce que j'ai acquis au cours de ma vie. Même l'Apôtre Paul en avait conscience. Alors que d'autres pourraient adhérer à cette foi dans l'heure qui précède leur mort et remporter le jackpot, comme ce fut la cas pour ce criminel qui reconnut le Fils de Dieu alors qu'il était crucifié à ses côtés. Jésus ne se dérobe à aucun de ceux qui viennent à lui avec un cœur contrit et humilié. Mais ne temporisons pas trop car la mort pourrait nous surprendre. La Bible ne fait aucune mention de cette notion grecque d'un purgatoire, où nous pourrions être transformés par nos efforts ou par la souffrance, après la mort. Tout cela n'est que vaines pensées humaines. Elle dit au contraire qu'un abîme infranchissable séparera les uns des autres, et que les uns hériteront d'un Royaume préparé à leur intention dès la création du monde, alors que les autres se seront fait prendre dans un bourbier innommable, un lieu de tourment dont ils ne sortiront jamais, sauf intervention miraculeuse de Dieu il va sans dire. «Si un arbre tombe vers le sud ou vers le nord, il reste là où il est tombé», dit la Bible. Des personnes se sont vues pourtant être arrachées à leur chute dans un abîme sans fond et sont même revenues à la vie pour le raconter, parce qu'elles ont eu le réflexe de crier à Dieu, ou parce-qu'elles avaient une grand-mère, une tante, ou un inconnu qui a intercédé pour elles avec ferveur. Beaucoup malheureusement ont choisi de rejeter Dieu parce qu'ils n'ont pas accepté d'être confrontés à un choix qu'ils ont jugé trop manichéen. Ils auraient voulu une troisième voie : la leur. Mais dans un royaume, il n'y a par définition pas de troisième voie. Soit vous êtes partie prenante dans les projets du roi, et croyez-moi, il a de quoi satisfaire les plus ambitieux, soit vous êtes un opposant. Un opposant peut encore être gagné, s'il est intelligent. Mais en choisissant l'exil que leur dicte leur orgueil, les stupides se vouent à un enfer de regrets. «Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles», dit Jacques.

Le poète Henry David Thoreau a écrit : «Chaque génération se moque éperdument des vieilles modes, mais suit religieusement les nouvelles». Les scientifiques contemporains auraient voulu que nous croyions aux postulats du darwinisme, qui stipulent que notre conscience – ils n'envisagent pas l'existence d'un esprit – soit le produit évolué d'un accident survenu il y a des milliards d'années, lorsqu'une soupe d'éléments chimiques aurait été fécondée par un plasma d'origine indéterminée. Selon ce qui ne reste aujourd'hui qu'une hypothèse qui n'a jamais pu être démontrée, la conscience s'éteint avec la cessation des fonctions physiologiques. Inutile de préciser qu'ils ont tout faux. A l'origine de toute vie animale ou humaine sur la planète, il y a un esprit, ou un souffle (en Hébreux : Ruwach). Ceci est mentionné dans Genèse 6:3 et dans le Psaume 104:29. Il faut cependant distinguer deux formes d'existence. Cet esprit «Ruwach», qui est insufflé par Dieu, soutient l'existence de tous les êtres. En Grec, il est désigné par le terme psuché, dont dérive le mot psychologie. Lorsque Dieu retire son souffle, l'être animal meurt et son corps se décompose. Mais un reste spirituel glisse dans un lieu inférieur appelé Hadès, ou Schéol, où selon les dires de Jésus, nous existons sous une forme consciente et sommes capables de nous remémorer les événements de notre vie. Mais cette existence est empreinte de tourment, puisque nous savons que si nous sommes là, c'est parce que nous avons manqué le but, et nous sommes désormais impuissants à changer notre destin puisqu'il ne nous est plus possible d'interagir avec les choses de la vie. C'est un lieu d'attente avant la résurrection pour le jugement. Ceci devrait nous faire réfléchir à deux fois, si par exemple nous envisagions le suicide pour mettre fin à nos tourments.

L'autre forme d'existence qui nous est accordée en tant que fils d'Adam, est d'ordre spirituel et divin. Elle est désignée par le mot pneuma. Sans ce pneuma, nous autres humains sommes des voitures de course aux pneus plats. Jésus dit dans Jean 6: «L’Esprit (pneuma) seul donne la vie (zōopoioun). La chair (le naturel et l'effort humain) ne sert à rien. Les paroles que j'ai prononcées sont esprit (pneuma) et vie (zoē), mais il y en a parmi vous qui ne croient pas»… Cette vie dont parle ici Jésus – et qui de toute évidence ne suscite pas l'unanimité parmi ses auditeurs –, est Zōē, la vie spirituelle divine qui possède en elle-même la capacité de susciter la vie physique. Il s'agit-là d'une vie qui s'étend au-delà des années qui nous sont comptées. Nous sommes ainsi des êtres spirituels tri-dimensionnels, car aussi dotés d'une âme et d'un corps. A la différence des animaux, nous avons accès à cette troisième dimension qui est celle de Dieu, et c'est cette dimension qui détermine notre nouvelle identité. Paul dit dans 2 Corinthiens 5: «Ainsi, désormais, nous ne considérons plus personne d’une manière purement humaine. Certes, autrefois, nous avons considéré Christ de cette manière, mais ce n’est plus ainsi que nous le considérons maintenant. Ainsi, si quelqu’un est uni à Christ, il appartient à une nouvelle création: les choses anciennes sont passées : voici, les choses nouvelles sont apparues». Et c'est précisément cette nouvelle dimension à laquelle est rattachée l'immortalité, qui devrait faire l'objet de nos quêtes les plus passionnées au cours des jours qui nous sont comptés. La religion nous en montre le chemin. Mais la religion n'étant pas en mesure de s'affranchir de l'homme, la suivre nous conduira invariablement dans l'impasse de la religiosité, qui reste une forme de mort. La religion nous propose de nous préparer pour le ciel en sacrifiant, c'est à dire en nous soumettant à des rituels. Mais les choses ne fonctionnent pas ainsi et c'est aussi la raison pour laquelle, beaucoup de ceux qui pratiquent la religion se plaignent de ne pas ressentir la présence de Dieu. Ils louent le Seigneur dans leurs assemblées, génèrent des sentiments par une émulation réciproque, mais leur esprit reste figé comme un glaçon. Car en réalité, Dieu nous a conçus d'une autre manière. C'est l'esprit qui doit être investi et vivifié, pour qu'ensuite cette vie soit transmise au reste de notre être. Cependant, la question que beaucoup de gens se posent à juste titre et qui est à la fois merveilleuse et tragique, c'est de savoir vers qui nous tourner pour que nous soit communiqué cet Esprit vivifiant. Car c'est là, dans ce choix, que se nouent de nombreux destins. Nous ne pouvons pas ignorer que le monde, en particulier dans les domaines ésotériques et religieux, est accaparé par ceux qui cherchent à captiver d'autres hommes pour les entraîner avec eux dans leur égarement ... Et lorsque, éconduits, nous nous rendons compte que les choses ne fonctionnent pas, que faisons-nous? Nous abandonnons la foi et retournons aux choses du monde. Ou alors nous démolissons et reconstruisons sur les ruines de ceux qui nous ont précédés, qui une nouvelle église, qui une nouvelle dénomination, une secte, un mouvement ésotérique, une tendance philosophique, comme ailleurs se constituerait un nouveau parti politique en réponse à une situation d'opportunité. La magnifique illusion de l'homme, c'est qu'en partant des mêmes briques, il s'imagine qu'il va réussir là où ceux qui l'ont précédé ont échoué. L'espoir fait vivre. Mais Dieu n'a pas peur de faire table rase de toutes choses, car il possède d'autres ressources. Avec la naissance et la mort, Dieu nous montre que son œuvre de création est aussi une œuvre de renouvellement permanent. Ce que Dieu nous propose, sa solution à notre marasme, ce n'est pas une nouvelle église, une nouvelle religion ou une nouvelle politique mondiale, mais c'est un Homme Nouveau.

Un homme nouveau.

Dieu nous a fait une promesse par Ésaïe : «Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la gouvernance reposera sur son épaule; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix». Dans cette prophétie, Dieu nous offre son propre fils pour qu'il devienne à la fois notre guide, notre roi et même notre Dieu et Père ! Dès le jour de sa naissance, celui que nous appelons Jésus a accompli sans faillir chaque parole prophétique donnée à son sujet. Il l'a fait par sa naissance, par sa vie, par sa mort sacrificielle, par sa résurrection, par son Esprit répandu et qui désormais conduit son peuple, et par son gouvernement qui déjà s'exerce dans les cieux et qui soudain va paraître sur la terre. La promesse biblique nous montre que de nombreuses dimensions sont attachées à cet Envoyé – ce Messie de nature à la fois divine et humaine. L'objectif du chrétien devrait consister à ne pas s'arrêter à l'une ou l'autre de ces dimensions, mais à vouloir les explorer toutes. Par exemple, c'est là qu'il nous faudra chercher la nouvelle dimension apportée au rite pascal par le repas du Seigneur. Ainsi, pour prendre part à cette existence qui va se prolonger dans l'éternité, nous devrons manger et boire ce que Jésus désigne comme sa chair et son sang. «Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif». «Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour». Jean 6. Et Pierre de renchérir: «Seigneur, à qui d'autre irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle». Les foules qui suivaient Jésus l'avaient compris : Notre pain et notre vin, ce sont les paroles de Jésus, rendues vivantes en nous par l'illumination du Saint Esprit. Dieu nous a donné le pain du ciel par le biais des quatre Évangiles. A lui seul, le fait que ces écrits nous soient parvenus pratiquement inaltérés au terme de millénaires d'une conspiration diabolique, constitue un miracle ! Car alors, un autre miracle se produit : «Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m'a envoyé et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi». Les paroles que nous intégrons de cette façon se muent en une Présence, qui est celle de Dieu. Aimeriez-vous ressentir la Présence de Dieu? C'est très simple : Isolez-vous et lisez les Évangiles – pourquoi pas celui de Jean –, en vous arrêtant sur chaque parole, sur chaque phrase, et en la laissant descendre dans votre cœur. Je me souviens encore de ce qui s'est passé lorsque j'ai fait cela pour la première fois : Soudain, Jésus était présent dans ma chambre. Je ne le voyais pas, mais mon esprit pouvait le ressentir. Alors que j'étais penché sur sa parole, il s'est penché sur moi et il a posé ses mains sur mes épaules. J'ai fondu en larmes. A partir de ce jour, je n'ai plus jamais été le même, et s'il m'est impossible aujourd'hui de douter de l'existence de Dieu, je l'attribue en grande partie à cette expérience. J'ai commencé à comprendre ce qu'est en réalité la Bible et la valeur de ces écrits. «Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi». Apocalypse 3:20. Mais il ne nous suffira pas de lire ces paroles ou même de les apprendre par cœur. Jésus a affirmé qu'il vivait de la mise en œuvre de toute parole qui lui était communiquée par le Père. Il en sera de même pour nous. Les paroles de Jésus, révélées dans les Évangiles, ne doivent pas seulement être reconnues, mais elles doivent être absorbées et digérées. Elles doivent devenir la substance de nos pensées et le sens de nos occupations quotidiennes: «notre pain de ce jour», selon la prière de Jésus. Ce sont les paroles que nous mettons en pratique qui nous établissent sur le Roc et qui nous communiquent l'essence de la vie éternelle – l'Esprit et la nature du Christ. «Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé», disait Jésus.

Dans 1 Corinthiens 15:45, nous lisons: «Les Saintes Écritures disent : «Le premier homme, Adam, est devenu une âme (psuche) vivante. Mais le dernier Adam (Christ) est un Esprit qui donne la vie (pneuma zōopoioun)». Le cours du récit de la Genèse nous montre comment les Elohiym ont créé le monde. Ils ont fait les animaux et les hommes en leur insufflant un souffle de vie (Ruwach). Ils ont créé le premier Adam, homme et femme, afin qu'ils puissent faire équipe pour accomplir les diverses tâches que Dieu allait leur a assigner. Ce partenariat est aussi un type de la relation qui existe au sein de la personne de Dieu, et ceux qui administrent son royaume sont appelés à entretenir avec Jésus ce type de relation (l'Église, épouse du Christ). Les Elohiym avaient fait l'homme à l'image de Dieu en leur accordant leur propre Esprit comme un gage d'éternité. Mais parce que les hommes ont suivi une voie autre, Dieu fut ensuite forcé de les empêcher d'atteindre l'Arbre de Vie. Désormais coupés de cet Esprit qui les rendait immortels, les êtres humains, créés à l'image de Dieu, n'ont jamais pu exister dans leur plénitude sur la Terre. Cette race n'a commencé à prospérer que lorsque Jésus-Christ est venu la révéler tout à nouveau, en nous restaurant dans cette identité perdue. Il s'agit bien de cette «révélation des fils de Dieu» – une manifestation encore rare et en devenir –, «que toute la Création attend avec impatience», à laquelle l'apôtre Paul fait allusion dans Romains 8. Ces explications sont sans doute un peu simplistes, mais elles devraient nous aider à comprendre le but et la nécessité du baptême dans le Saint-Esprit.

La Parole a habité parmi nous.

Dieu nous enseigne qu'un lien étroit existe entre la puissance créatrice, et les mots. Il y a de cela une quarantaine d'années, des savant Israéliens ont mis en évidence à l'aide des premiers algorithmes informatiques, quelques-uns des extraordinaires codes qui sont cachés dans la Bible et qui prouvent que la Parole de Dieu est tout à fait surnaturelle. Plus récemment, d'autres savant ont découvert avec stupéfaction que le génome humain est formé de mots, et que ces mots sont semblables à ceux que l'on trouve dans la Bible originale. La Bible affirme en effet que notre Dieu a tout créé par sa parole, et que le monde subsiste par sa volonté. Jésus dit dans Jean 6 : «C’est l’Esprit qui vivifie; la chair ne sert à rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie». En réalité, notre esprit existait bien avant qu'il ne s'habillât de ce corps. Potentiellement, notre esprit règne sur les gènes, sur la maladie et même sur la mort. Mais cet esprit a été comme annihilé, puisque dès notre naissance nous lui avons substitué un fonctionnement psychique propre aux hommes pécheur et résultant de la consommation du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et il a besoin d'être ranimé. Il doit être ressuscité par le baptême dans le Saint-Esprit, et après avoir été libéré, il doit être ré-entraîné. Et c'est exactement ce que Dieu fait lorsqu'il nous communique l'Esprit de Jésus, qui n'est autre que le Saint Esprit. Cet Esprit, d'où vient-il? Il existe de toute éternité puisqu'il a participé à la création du monde. Mais ce n'est que lorsque Jésus a fait cette œuvre d'expiation en notre faveur, qu'il a pu être ensuite répandu sur les hommes. Ce n'est donc pas dans des liens d'adoption de sang qui, en remontant jusqu'à Adam, feraient de nous des fils de Dieu, mais c'est dans une filiation spirituelle directe, dans une nouvelle naissance, que Jésus nous baptise. Par son Saint-Esprit, Jésus nous communique non seulement la vie éternelle dès l'instant où nous l'avons reçu, mais il engage en nous un processus de régénération par lequel nous sommes progressivement recréés à l'image de Dieu. «Afin que nous connaissions l'amour de Christ qui surpasse toute connaissance, en sorte que nous soyons remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu», disait Paul.

Jésus nous a ainsi offert les prémices de la Vie Éternelle. La seule chose qu'il retient encore pour un jour qui n'est sans doute pas si lointain, c'est le corps glorieux qui revêtira notre nouvelle identité. Si le don de la Vie éternelle nous est communiqué gratuitement, le nouveau corps viendra quant à lui récompenser nos efforts. Paul sous-entend dans ses épîtres que nous devrions faire en sorte de ne pas être trouvés nus, ce qui implique que Dieu s'attend à ce que nous nous développions dans notre nouvelle stature spirituelle. Or, comment faisons-nous pour développer nos muscles? Nous pouvons faire de la musculation. La méditation de la Bible est un aspect très important dans la vie du chrétien. Mais il y a une façon plus profitable d'allier développement et résultat pour avoir finalement une maison en récompense à nos efforts, et c'est en y travaillant. La contemplation passive, qui est une notion essentiellement ésotérique et orientale, n'a guère sa place dans le christianisme authentique. Les écritures qui font référence au fait de contempler, placent cette action dans le contexte de la délivrance apportée par Dieu, ou de sa puissance rédemptrice, ou encore de la gloire de sa maison. La foi chrétienne est une foi conquérante, mais dans le sens le plus pacifique du terme, il va de soi. Car confronté à la souffrance des hommes, ce que Jésus fait invariablement, c'est ordonner la guérison. Dieu n'a pas l'intention de contempler nos souffrances sans rien faire. Si les miracles restent peu fréquents dans la plupart de nos milieux, c'est parce qu'en père responsable de notre croissance, Dieu s'est limité dans son action, en nous déléguant son autorité. Si la souffrance persiste, c'est parce que Dieu s'attend à ce que les chrétiens – vous et moi – prenions enfin nos responsabilités en apportant sa guérison autour de nous. Je l'admets, ceci démontre mon manque d'obéissance et de foi. Mais au moins, je ne déforme pas la Parole de Dieu pour échapper à mes responsabilités.

Quand même un ange de Dieu vous annoncerait un autre évangile…

C'est pourquoi la contemplation de la Croix, des icônes religieuses, ou la vénération de celle que certains considèrent comme la «Mère de Dieu», n'ont guère leur place au sein de la doctrine du Christ. Bien sûr nous pouvons parler de Marie d'une manière affectueuse. Bien sûr elle a donné chair au Fils de Dieu. Marie la mère de Jésus est une femme au parcours tout à fait exceptionnel et elle force l'admiration. Mais la position dans laquelle l'église l'a élevée, ne lui correspond pas. Vouloir lui accorder ce statut au mépris du message de la Bible correspond à un soulèvement de l'église contre Dieu. «Mais nous l'avons fait parce qu'un ange nous a ordonné de le faire!» Et alors? Un ange de Dieu a béni Ismael et a plus tard ordonné à Mahommet de constituer l'Islam. Un ange a dicté à Joseph Smith les bases du mormonisme. Un ange est apparu à la jeune Bernadette, et plus tard aux enfants de Fatima. N'est-il pas étrange que pratiquement chaque secte doive revendiquer les apparitions d'un ange qui leur a apporté de soi-disantes révélations, et que ces révélations soient toujours en contradiction avec ce qu'affirme la Bible? Quand même un ange de Dieu vous apporterait un autre évangile, qu'il soit maudit, nous prévient l'apôtre Paul. Jean nous demande d'éprouver les esprits qui se présentent. Tout esprit qui n'est pas du Christ, est de l'Antéchrist. Tout esprit qui ne promeut pas Jésus en tant que Christ et seigneur, vient de l'Antéchrist. Ce qui s'est passé au sein de l’Église Catholique, c'est que certains ont usurpé l'identité de Marie afin de pouvoir réintégrer dans la religion populaire, à la faveur de l'ignorance, un personnage qui n'a ni part ni droit dans l’Évangile. En politique on appelle cela une dévolution du pouvoir. Dans 2 Corinthiens 4:3-4, Paul dit : «Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne vissent pas briller la splendeur de l'Évangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu». Il est en effet impossible de parler de la nouvelle naissance, ou du baptême de l'Esprit, sans évoquer ce qui au sein d'une part de l'église chrétienne s'est établi comme un substitut à la nouvelle naissance. Nous reviendrons ensuite à ce qui doit nous réjouir. Car voyez-vous, les mots ne transmettent pas les mêmes réalités pour tous. Beaucoup se rassurent en se persuadant qu'ils sont remplis de l'Esprit de Dieu. Mais si l'on creuse un peu, on s'aperçoit qu'ils font un amalgame entre Esprit de Dieu et pratique religieuse ou dévotion, ou entre l'Esprit de Jésus et la doctrine de leur congrégation. Toute sagesse, ne vient pas forcément d’En Haut, dit également Jacques. Si vous voulez éprouver votre sagesse pour savoir ce qu'elle vaut, laissez votre femme ou votre mari en parler! Si il – ou elle – pense que vous n'êtes pas très futé mais qu'il vous vient parfois une pensée étonnante, il y a de l'espoir. Plus sérieusement, «l'Esprit de Dieu», le «Saint-Esprit» ou «Esprit-Saint», ou encore «l'Esprit de Jésus», puisque tous ces termes sont synonymes dans la Bible, n'est pas un acquis ou un savoir qui nous viendrait d'études théologiques ou pour avoir lu les œuvres des Pères de l’Église.

Les disciples de Jésus n'avaient pas fait d'études théologiques. Cependant, même ceux qui les méprisaient, leur reconnaissaient une présence. Par le simple fait qu'ils aient été en contact avec lui, Jésus avait déteint sur eux et son Esprit les avait imprégnés. L’Esprit-Saint n'est pas non plus une force, celle que l'on dissocie de la personne de Dieu dans certaines dénominations. L’Esprit Saint est une Personne complète : «Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel», comme dit Ésaïe au sujet de l'Esprit qui reposera sur le Messie. Si nous ne reconnaissons pas le Saint Esprit en tant que Présence du Dieu Tout Puissant, c'est que nous ne l'avons pas encore connu dans sa plénitude. Pour le connaître, nous n'aurons pas tous besoin de passer par une expérience de type «chemin de Damas», mais Dieu a ses moyens pour nous atteindre individuellement. La Bible décrit Jésus comme la Parole de Dieu – la Parole que nous lisons dans la Bible, et que son Esprit sait aussi rappeler à nos cœurs. «Toutes choses ont été faites par elle et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle», dit Jean. L'authentique Saint-Esprit ne fera jamais mentir la parole de Dieu écrite. L’Esprit-Saint n'est rien de moins que la personne de Jésus, présent en esprit en nous, avec nous et au milieu de nous. Il est Dieu avec tout ce que son statut représente. Le fait que nous abritions un si grand trésor ne fait pas pour autant de nous, des dieux. L’Esprit devra régulièrement nous faire passer par son creuset, afin que nous apprenions à «séparer l'argent et l'or des scories». La Parole de Dieu est sept fois épurée, et en ce qui nous concerne, c'est tout un programme. Jacques dit que, «nous bronchons tous et de plusieurs manières. Si quelqu'un ne bronche plus en paroles, il est un homme parfait (saint), capable de tenir tout son corps en bride».

Connaître notre Dieu, afin de reconnaître les imposteurs.

Mais pourquoi et comment, la vénération de celle que l'église catholique appelle Notre Dame, est-elle venue se substituer à l'Esprit du Tout Puissant dans l'église et dans la vie des chrétiens? C'est la question que chacun devrait se poser. Les théologiens apportent quelques réponses. Pour ce qu'elle valent, je citerai que, étant femme et mère, Marie est plus proche de nous, sous-entendu: son cœur nous est plus accessible que celui d'un Dieu Père, qu'on assimile encore trop souvent à Zeus alias Jupiter. On la dit aussi, médiatrice entre nous les hommes, et ce Dieu qui trop souvent nous boude, barricadé qu'il est dans sa sainteté. Tout ceci peut sembler tenir la route, mais est-ce bien la vérité? Si nous avons encore peur de nous approcher de Dieu, peut-être devrions-nous commencer par remettre en question notre conception de Dieu. Lors de la traversée du désert, le peuple des Israélites avait été très effrayé par l'apparence de Dieu. Sa sainteté était, en regard de leur âme non encore dégrossie, un facteur rédhibitoire. «Ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle pas, de peur que nous mourions. Moïse dit au peuple: Ne vous effrayez pas; car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu, et c'est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez pas.…» Exode 20:19. A l'époque du prophète Samuel, «Samuel vit avec déplaisir qu'ils disaient: Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l’Éternel. L’Éternel dit à Samuel: Écoute la voix du peuple dans tout ce qu'il te dira; car ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi qu'ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux. Ils agissent à ton égard comme ils ont toujours agi depuis que je les ai fait monter d’Égypte jusqu'à ce jour; ils m'ont abandonné, pour servir d'autres dieux.…» 1 Samuel 8:7. Le message que Dieu nous transmet à travers ces incidents est clair : D'un côté, Dieu est obligé de se donner une apparence impressionnante, pour que nous ne péchions pas par excès de familiarité, et d'autre part, lorsque nous laissons des intermédiaires se positionner entre lui et nous, Dieu l'envisage comme étant rien de moins que le rejet de sa personne. Et si nous le rejetons, Dieu dit que c'est parce que nous voulons servir d'autres dieux. Mais Jésus a fait ensuite une déclaration qui a laissé perplexes beaucoup d'hommes, quand il a dit : «Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père». Jean 14:5-7. Jésus affirmera à plusieurs reprises dans les Évangiles, qu'il est semblable au Père, ou que le Père n'est pas différent de lui. «Celui qui m'a vu, a vu le Père». Jésus s'efforcera de nous faire connaître Dieu le Père, tel qu'il est, afin que nous n'ayons plus peur de nous approcher de lui. Lorsque Jésus dit : «Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes», Jésus ne parle pas de son propre chef mais il prophétise de la part du Père. Car les mots qui précèdent cette citation sont : «Personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; et personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler». Si Jésus veut nous révéler un Père qui en réalité est aussi doux et humble de cœur à l'égard des hommes qui comprennent ces qualités, qu'il l'est lui-même, qui sommes-nous pour affirmer qu'il n'en est rien? En nous réconciliant avec un Père qui occupe toute la tessiture des sentiments qui pourraient exister entre l'amour tendre et la puissance absolue, Jésus nous libère dans le même temps de la tentation d'avoir des substituts humains ou angéliques pour Dieu. Et pour ceux qui auraient encore des doutes sur la légitimité de cette approche familière de Dieu, l'auteur de l'Epître aux Hébreux dit au chapitre 10 : «Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu (Jésus). Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur sincère, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure».

 

Qui est cette Reine du Ciel, et à quand remonte son culte chez les Chrétiens?

L'idée que Marie soit la mère de Dieu n'apparaît en réalité que vers le milieu du IVe siècle, sous la plume poétique d'Alexandre d'Alexandrie. Des abords nobles et qui magnifient les sentiments humains, la souffrance et les joies de la maternité, les traditions familiales, et il faut le dire, une forme bienvenue de féminisme dans un monde où tout est encore contrôlé par les hommes, font que de nombreuses personnes sont attirées dans cette vénération, qui donne un nouvel essor au culte de la déesse mère. Garante de fertilité et de prospérité, elle nous assure de sa protection. Mais elle a aussi son caractère! On doit sacrifier à la Pachamama pour s'éviter les représailles du monde des esprits. Des continents entiers restent encore sous son emprise, subissant les conséquences que sont la précarité et l'obscurantisme. La Reine du Ciel est à la religion, ce que la Camorra est à la politique. Si de nos jours, le culte de la Reine du Ciel a pris une telle ampleur, c'est moins pour les bénéfices que ce culte nous apporte que parce que les gens qui ne vivent pas dans la proximité de Dieu ont tout simplement peur d'être à la merci d'événements catastrophiques, devraient-ils provoquer le courroux de l'entité tutélaire qui est sensée les protéger. D'innombrables histoires et rumeurs nourrissent cette peur inconsciente. La religion enseigne que «La Vierge» peut nous sauver de l'enfer. Lorsque les catholiques récitent, comme une prière, ou pour leur pénitence: «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort», il mettent leur confiance dans la Vierge pour qu'elle les préserve des malheurs de la vie présente, mais également de l'enfer après la mort. L'adoration de la Vierge est une forme de conjuration de la peur, et cette peur est perpétuée par une religion qui n'est pas fermement établie sur les principes bibliques.

Qui est en réalité cette Reine du Ciel dont le culte suscite tant de passions? Car vous l'aurez compris: Marie de Nazareth, la mère de Jésus, et cette Reine du Ciel qui trône dès l'antiquité dans l'inconscient collectif des hommes, sont deux figures emblématiques très différentes dont les destins s'opposent. Pourquoi retrouve-t-on par exemple autant de symboles des religions Égyptiennes et Babyloniennes dans le Catholicisme, alors que le syncrétisme est formellement interdit par Dieu? Wikipedia nous offre le début d'une réponse: «Pour de nombreux historiens, Marie mère de Dieu aurait hérité purement et simplement des symboles et des fonctions de Cybèle, la «Mère des dieux». Elle serait venue remplir la place laissée vacante dans le Christianisme pré-européen, par Cérès chez les Romains, Rhéa ou Déméter chez les Grecs, Diane ou Artémis chez les Éphésiens». Mais cette divinité est en réalité connue partout dans le monde. Les Égyptiens ont eux aussi leur Reine du Ciel, qui est Isis. Portant le disque solaire entre ses cornes, elle offre ses pouvoirs protecteurs et elle a le don des guérisons. Astucieuse, elle sut redonner vie au corps démembré d'Osiris : une symbolique très actuelle si l'on pense à la renaissance de l'Empire Romain, sous la forme de l'Europe, et qui bientôt va probablement se muer en un Gouvernement mondial… «On peut penser que toutes ces divinités ne sont que les variantes d’un seul et même concept religieux, qui présente quelques différences selon les pays, différences qui s’expliquent par le fait que ce concept a évolué en fonction des circonstances locales et de la mentalité du pays» (Wikipedia). Les prêtres de Cybèle sont des eunuques, ce qui devrait porter notre attention vers 1 Timothée 4. Le prophète Jérémie mentionne cette reine du ciel par deux fois: Pour lui, elle est Ishtar, une déesse assyrienne et babylonienne, également appelée Astarté ou Ashéra, dans d’autres groupes ethniques. Médiatrice entre les divinités, et entre les divinités et les humains, elle est considérée comme l’épouse de Baal. Les Baal sont les gardiens des institutions et de la tradition. L'Helvétia des Suisses réunit en une seule entité, les mythes et légendes des Celtes et les déesses tutélaires romaines locales, comme Berna et Genava. Avec son bonnet phrygien, la Marianne des Français est probablement la plus révolutionnaire et la plus aboutie de toutes ses représentations, puisqu'au travers des lois de la république, elle exerce son pouvoir de vie et de mort jusque dans la vie séculière – un étrange éclairage sur cette ambassadrice de la France qui trône dans la rade de New York… Les Baal sont souvent associés à Moloch, le dieu qui demande des sacrifices d'enfants par le feu, et qu'on peut assimiler de nos jours au contrôle des naissances.

Partout dans le monde, on retrouve une reine du ciel invoquée sous divers prétextes: déesse de la Terre, déesse de la fertilité, déesse des récoltes, déesse protectrice, déesse guérisseuse, déesse de l'amour, déesse modératrice. Une tradition très présente dans l’Eglise consiste à dédier l’enfant à la Vierge à l’issue du baptême. Sans le savoir, des familles catholiques, orthodoxes ou coptes, vouent leur enfant à la Reine du Ciel, et donc à Lucifer et à son système angélique, leur octroyant ainsi des droits sur leurs progéniture. Car dans le Livre de l'Apocalypse, Jésus nous avertit que ce culte représente une promesse de mort pour nos enfants. Je connais des situations où des hommes et des femmes mûrs, sont atteints de troubles de la personnalité et sont incapables de s'émanciper, faisant face à des problèmes de santé récurrents, parce que leur mère invoque la Reine du Ciel dans ses prières pour eux. En toute bonne foi, ces mères chrétiennes maintiennent leur progéniture sous une emprise démoniaque. Et je connais des situations où des femmes, mais il peut s'agir d'hommes également, sont tourmentés par des souffrances et des maladies inexplicables, parce qu'ils entretiennent un autel à cette entité spirituelle dans leur maison ou dans leur cœur, ce qui revient à avoir un pied dans le monde du Christ, et un autre dans la cosmogonie païenne. Dieu assimile ceux qui lui désobéissent en s'adonnant à ces pratiques interdites, à ceux qui pratiquent la sorcellerie. Le diable est un bourreau qui s'acharne sur ceux qui ont le cœur partagé. Alors, comment ne pas dénoncer cette culture religieuse déviante? Pour toutes ces raisons et pour celles que nous allons évoquer plus loin, ce culte est en opposition avec la révélation de Dieu qui nous est transmise au travers de la Bible, et il porte une malédiction. Mais d'où nous vient le mythe?

 

Réintégrée dans l’Église Catholique… au XXe siècle!

Le concept d'une déesse mère a toujours été très présent dans la religion ancienne, en lien avec le mythe de l'épouse répudiée d'Adam, une créature angélique qui tente par tous les moyens de maintenir l'humanité sous son emprise, afin de conserver son pouvoir sur le monde. Son succès repose largement sur notre ignorance de sa disgrâce – Nous savons en effet que la nouvelle épouse spirituelle que Dieu a destinée à la race humaine, est son propre fils: le Christ. L'épouse répudiée élève donc de son côté, un fils, qu'elle destine à détrôner le dieu père, rien de moins. C'est ce concept cosmogonique qui est à l'origine de l'Islam par exemple. Il fut subrepticement introduit dans le christianisme traditionnel, en étant adapté au contexte des Évangiles. Les Philomarianites ou Collyridiens, formaient une secte chrétienne fondée au IVe siècle et vouée au culte presque exclusif de la Vierge Marie. Cette résurgence d'un culte païen avait été officiellement interdite dans le catholicisme pendant des siècles. Ce n'est qu'en 1954, sous la pression populaire de ceux qui cherchaient à faire revivre un culte, alimenté par de mystérieuses apparitions, que le pape Pie XII céda en officialisant le culte de la reine du ciel dans l'église catholique. «Pie XII a explicitement invoqué ex cathedra, l'infaillibilité papale, pour établir le dogme de l'Assomption de Marie dans sa constitution apostolique». En réalité, un ensemble de nouvelles doctrines devait être mises en place pour soutenir ce dogme, désormais majeur et incontournable dans le Catholicisme. Mais si la mère n'est pas l'authentique, on peut aussi se demander qui est cet héritier qu'elle nous propose. De fait, Paul dénonce dès le début de son ministère, ceux qui annoncent un autre Jésus. Car en vertu de quel principe, les héritiers d’Ismaël reconnaissent-ils la Marie des Catholiques? Puisqu'ils la reconnaissent ! Pour eux elle est Maryam, qui donna naissance à Īsā, dans le désert – un très significatif amalgame entre deux personnalités de la Bible ! Car, pourquoi le visage de la mère représentée sur les icônes est-il défait, alors que le Christ a dit que nous devrions pouvoir expérimenter une joie parfaite? «Marie dit: Mon âme exalte le Seigneur, Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur». Mais pensez plutôt à la tristesse qui fut celle d'Agar, la servante Égyptienne, et à celle de son fils Ismaël, lorsqu'ils furent chassés loin de la famille d'Abraham, une disgrâce qui depuis tout ce temps continue d'exiger réparation, comme le suggèrent les incessants conflits du Moyen-Orient. Je ne suis pourtant pas en train d'avancer qu'Ismaël représente en lui-même un rival pour le Christ. Le paradigme recouvre une réalité qui s'étend bien au-delà de sa personne, remontant aux époques héroïques de la création du monde. Dans le livre de l'Apocalypse selon Jean, au chapitre 11, il est fait mention d'un ange de l'abîme dont le nom hébreu est Abaddon et en grec Apollyon. Au cours de la dernière étape de l'histoire, cet ange conduira les armées de destruction.

Alors, il est certainement vrai que, comme certains le pensent, toutes les religions se valent si l'on envisage que toutes ont été initiées, ou en tout cas récupérées par celui que le Seigneur désigne comme «le Prince de ce monde de ténèbres». Ce que l'on admet moins facilement, c'est que les religions soient conçues pour conduire les gens au prince déchu, et non au Christ. Vous êtes-vous demandé pourquoi, dans l'église, la prédication de la parole de l’Évangile se termine le plus souvent par une dédicace à la Vierge? Si Jésus l'a appelé prince, cela veut dire qu'il n'est pas seul. Le Talmud raconte en détail la mésaventure de Lilith, l'épouse éconduite d'Adam, faisant état de ses intentions vengeresses à l'égard de la race humaine. A cause de sa trahison, Dieu la priva de ses ailes et elle prit la forme d'une sirène ou d'un serpent. Ésaie la mentionne dans Ésaie 34:1. Le Nouveau Testament parle du Prince de ce monde, et les Épîtres mentionnent “l'Ange de lumière” – c'est la signification du nom Lucifer. Le livre de Hénoch, bisaïeul de Noé, mentionne également les noms des vingt fils de Dieu qui, sous son patronage, apportèrent aux hommes les sciences, la technologie, la spiritualité et la culture – une piste intéressante aux questions sans réponses des archéologues. Je n'en dirai pas plus. Car le noeud du problème, avec ces fils de Dieu que la Bible mentionne également dans la Genèse et auxquels les apôtres font référence en les appelant les «anges déchus», se sont rebellés contre Dieu leur père pour coucher avec des femmes, en leur suscitant une progéniture. Je n'invente rien et tout cela se trouve mentionné dans la Bible. Ils ont ainsi entraîné l'humanité dans leur chute, et d'une manière irrémédiable. Cette humanité abâtardie, dût être anéantie par le déluge. Mais le problème ne fut pas résolu pour autant, puisque ces créatures angéliques ont subsisté jusqu'à nos jours… Dieu aurait pu anéantir la terre et recommencer toute la création à partir de rien. Mais il savait que tôt ou tard, le péché réapparaîtrait. Dieu a donc établi la pérénnité de sa création sur le principe du baptême, celui qui consiste à mourir à soi et à renaître d'un nouvel esprit et d'une conscience purifiée. Par principe de justice, il ne pouvait détruire les anges déchus sans nous détruire également. C'est pourquoi, Hénoch a prophétisé l'envoi d'un messie, qui dans la suite du temps, aurait pour mission de restaurer les hommes dans leur relation avec le Créateur, en leur communiquant un esprit nouveau et en leur procurant une conscience pure, pour les mettre à part comme un prémice, avant qu'une nouvelle création puisse intervenir. Ainsi, Dieu nous a suffisamment aimés pour vouloir nous sauver en nous transplantant dans le Royaume du Fils de son amour, et c'est à cela même que sert le salut par la croix. La croix signe la condamnation de ceux qui la refusent, puisqu'ils crucifient à leur tour le Seigneur de Gloire, comme se plaît à le rappeler Paul dans sa lettre aux Hébreux. Mais si nous acceptons la croix en nous identifiant à la mort du Christ, elle devient une passerelle spirituelle qui nous permet de passer de ce monde déjà condamné, vers celui qui subsistera pour toujours. C'est pourquoi il est écrit que si les puissances avaient sû ce que la crucifixion du Fils de Dieu signifierait pour elles, elles se seraient bien gardées de crucifier le Seigneur de gloire. Seul Jésus, parce qu'il était auprès du Père depuis le commencement du monde, avait le recul nécessaire pour appréhender la situation dans son ensemble. Mais ce que la Bible souligne, ce sont surtout les ramifications de cette situation nouvelle, en corrélation avec les promesses de la foi. Ce qui suit m'a beaucoup éclairé lorsque je l'ai compris. En réalité, ce paradigme éclaire toute la révélation biblique.

J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü.

Dans son Épître aux Galates, Paul se réfère au récit biblique comme à une allégorie dans laquelle Agar symbolise l'Ancienne Alliance, celle de la Jérusalem terrestre vouée à la servitude, tandis que Sara symbolise la Nouvelle Alliance, celle de la Jérusalem céleste. On retrouve dans cette allégorie, la loi – qui dans le contexte chrétien est devenue l'universalisme ou les diverses traditions religieuses, auxquelles le protestantisme et même la constellation évangélique restent inféodés, au risque de vous choquer –, par opposition à ce que Dieu définit comme étant la «foi» , qui est la Vie de l'Esprit en Christ. «Être, plutôt que croire», – car même les démons croient, et ils tremblent –, dit Jésus. La première est symbolisée par l'esclave, la seconde par la femme libre. Si Sarah et Isaac incarnent la foi patiente et persévérante en Christ, et son fruit éternel, Agar s’immisce comme l'esprit de l'incrédulité, et Ismaël est le résultat d'un stratagème diabolique, ou l'on pourrait dire, humain, qui va conduire à manifester l'archétype de l'antéchrist. C'est pourquoi la religion morale est si dangereuse, car elle forme des clones, non régénérés spirituellement, qui seront autant d'ennemis potentiels pour la véritable progéniture du Christ – Saul de Tarse en est l'exemple type. Agar et son fils, mourant de soif, et secourus par un ange, ont été humanisés par les artistes, et c'est précisément cette femme, subissant les épreuves, mais néanmoins promise à un grand destin – puisque par ce stratagème, elle a pu détourner à l'intention de son propre fils, la bénédiction d'Abraham destinée à Isaac, en sachant que Dieu ne peut pas renier ses promesses –, qui est devenue l'égérie de la tradition religieuse et de la loi. Même si la dérive mariale peut apparaître à certains comme étant une forme inoffensive d'expression de sentiments humains, il faut la situer dans ce contexte, pour en comprendre l'enjeu et la gifle qu'elle inflige au Christianisme. Malgré leurs similitudes, ces femmes ne sont pas semblables. La Reine du Ciel, Notre Dame, et les traditions qui la portent, ne nous conduiront pas vers la liberté, mais dans des luttes incessante et dans l'errance, car tel est l'autre aspect de la bénédiction d'Ismaël. La Bible ne nous cache pas que le monde entier est sous la domination du malin. Il ne s'agit donc pas simplement d'une bataille de concepts théologiques entre catholiques et réformés, mais cette lutte s'inscrit dans un conflit intégral qui depuis la chute en Éden, oppose deux frères. L'histoire biblique nous le montre sous la forme d'un paradigme : Caïn et Abel, plus tard remplacé par Seth, Abraham et Loth, Ismaël et Isaac, Jacob et Ésaü. Ils étaient frères ou issus d'un même sang, mais leurs héritages spirituels étaient très différents et aussi leurs destins. Ce qui les différenciait, n'était pas a priori leur bonté, leur intelligence ou leur justice. Ce en quoi ils étaient différents, c'était leur perception d'eux-mêmes. Les uns savaient pertinemment qu'ils étaient mauvais de nature, mais ils avaient gardé «des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, pour écouter comme écoutent les disciples». Tandis que les autres s'étaient fait leur propre opinion sur le monde. S'estimant suffisamment justes, ceux-ci sont restés insensibles à la conduite de Dieu. Par leur préoccupation et leur ouverture, les uns sont entrés dans le plan de rédemption, tandis que les autres se sont justifiés au travers d'une religion, ou alors ils se sont noyés dans les préoccupations de ce monde. C'est sous cet éclairage que la Bible parle d'une prédestination. Non pas que Dieu ait décidé à l'avance et d'une manière arbitraire, qui il va aimer ou ne pas aimer. Mais si nous choisissons la foi d'Abel, celle d'Abraham, d'Israël ou du Christ, leur héritage deviendra également le nôtre. Si par ailleurs nous choisissons la voie violente de Caïn, l'opportunisme de Loth, ou l'hédonisme d'Ésaü, qui pour les plaisirs de cette vie méprisa son droit d’aînesse, nous nous priverons de la conduite de Dieu et notre destin sera très différent. Lorsqu' apparaîtra l'authentique héritier, qui bientôt viendra prendre possession de son héritage, alors tous les masques devront tomber et beaucoup éprouveront de la honte. Je ressens dans mon esprit que je n'écris pas ceci de moi-même.

Un jugement qui commence dans la maison.

Jésus met en garde son église car, dans les derniers temps, il va mettre de l'ordre dans le monde en commençant par s'occuper d'Israël et de l'église parce qu'ils sont sa maison. Et comment s'y prendra-t-il? En révélant ce qui nous habite. «Si tu faiblis au jour de la détresse, ta force n'est que détresse» dit le sage dans Proverbes 24:10. L'identification à une fausse conception de Dieu, qu'il s'agisse de ce que nous évoquions plus haut ou de l'un des nombreux concepts théologiques erronés promus par les sectes chrétiennes, nous affaiblit en nous privant de tout ou partie de notre identité de chrétiens. Le mot chrétien signifiait à l'origine: «apprenti-christ» ou quelque chose d’équivalent. Le but de la mission de Jésus a été de nous restaurer dans notre communion avec Dieu, afin que nous puissions nous comporter comme ses fils et ses filles. «C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur. Ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout puissant». 2 Corinthiens 6:17-18. On comprendra qu'à lui seul, le fait de demander à Marie de «prier pour nous pauvres pécheurs» et de le faire chaque jour et tout au long de notre vie, soit de nature à nous maintenir dans une identité qui n'est pas du tout celle que Dieu avait envisagée pour nous. Non seulement les idoles n'ont aucune puissance, mais elles vont nous empêcher de croître et de manifester le caractère du sel de la terre. Qu'entendons-nous par là? Le sel est un élément indispensable à la saveur d'un aliment. Mais à l'époque où Jésus a employé l'expression, le sel était le principal moyen de conservation des aliments. Le récit de l'intercession d'Abraham en faveur de la ville de Sodome, révèle que la présence de quelques «justes» dans les lieux les plus abandonnés, peut avoir une grande influence sur le bien-être des populations, et même sur le destin d'un pays. Les chrétiens qui prient efficacement pour leurs autorités et leur ville, sont ce «sel de la terre». «Mais si le sel perd sa saveur, il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et les passants le piétinent», ajoute Jésus. Je ne fais pas de politique, mais j'aime découvrir comment Dieu nous dirige pour ensuite rapporter ma perception des choses. C'est un constat qui pourrait fâcher, mais il est intéressant de noter qu'à l'occasion des dernières grandes élections, une partie importante des catholiques américains ont soutenu le mouvement démocrate, malgré ses positions pro-avortement. D'autres chrétiens ont été plus critiques. Pourtant, malgré tous les défauts dont on l'accuse à tort ou à raison, le candidat républicain fut désigné comme le candidat de Dieu, pour ce temps et en ces circonstances. Dieu a ainsi répondu aux prières ferventes des chrétiens pour leur nation. Car il faut savoir qu'il existe une trinité infernale. Là ou règne la Reine du Ciel, règnent aussi les Baal. Et lorsque les Baal dirigent le pays, ils le font pour le compte de Moloch, le dieu qui exerce le contrôle des naissances. Or Dieu affirme que si certains pays prospèrent, d'autres sont dévastés à cause des violences qui y sont faites aux enfants. Joël 3:19. Et qui sera jugé en premier pour les mauvaises décisions prises au niveau politiques? Vous l'aurez deviné : les anciens.

Ce que je vais dire pourra sembler maladroit, mais je l'assume entièrement. En ces temps de pandémie, ne devrions-nous pas nous demander si Dieu ne tenterait pas d'attirer notre attention sur un point particulier? Je ne peux m'empêcher de comparer les statistiques de décès par ville ou par région, avec la place concédée à la Reine du Ciel ou à une divinité protectrice alternative, dans ces lieux particuliers. Il ne s'agit pas de stigmatiser des individus ou une communauté en mentionnant ces choses. Que Dieu nous garde d'une contre-inquisition, d'autant que ces liens pourraient être le résultat fortuit de malheureuses coïncidences. N'oublions pas que le monde entier est sous la domination du diable et qu'il n'existe pas de nation sainte, pas plus qu'il n'existe une église parfaite… Mais Jésus dit néanmoins que nous devrions prêter l'oreille à ce que Dieu pourrait vouloir nous enseigner au travers des signes des temps, et ne pas être «comme un cheval ou un mulet sans intelligence que l'on conduit avec un mors», c'est à dire par la force des circonstances. La Bible dit aussi que Dieu ne fait rien sans avoir au préalable révélé ses intentions à ses serviteurs les prophètes, dont je suis le moindre. Aussi, permettez-moi de tenter ceci : Milan, New York, sont connues pour être des hauts lieux du culte marial. Paris avait subi un véritable cataclysme avec l'incendie de Notre Dame. Wuhan est une grande ville de vingt-deux millions d'habitants. Les églises orthodoxes de Chine sont consacrées à la Vierge, mais que sont-elles au milieu d'une telle population? La Chine, empire du dragon, a ses propres démons, et peut-être en apprendrons-nous un jour un peu plus sur les raisons qui ont conduit des hommes – mais sommes-nous sûrs qu'ils sont Chinois? – à créer ce virus et à disséminer sa terreur. Les détails ne sont pas vérifiables pour l'instant, mais là où je veux en venir, c'est qu'une causalité est très souvent mise en exergue dans la Bible. Rien n'arrive réellement par hasard. Pour ne citer qu'une des nombreuses situations dans lesquelles le peuple opprimé dût abattre l'idole à l'ombre de laquelle il s'était abrité avant de pouvoir connaître la délivrance, on peut mentionner le combat de Gédéon. Si vous ne connaissez pas son histoire, je vous recommande de la lire et vous verrez qu'il existe des similitudes entre la situation que subissaient les Hébreux et le contexte actuel du COVID. Un ennemi s'en était pris à leurs moyens de subsistances et les affamait littéralement. Gédéon commença sa lutte en abattant le poteau d'Ashéra, comme Dieu le lui avait ordonné. Il s'agissait d'un autel aux Baal et à la Reine du Ciel, que son propre père avait érigé dans les hauteurs du village. Son geste sacrilège eut au moins le mérite de conduire la population à se poser les bonnes questions. Car, comprenez-moi bien : je n'incite personne à détruire des biens culturels ou des objets du patrimoine appartenant à d'autres, pour se retrouver ensuite en prison. Les chrétiens ne sont pas des Talibans. Nous ne persécutons personne. Mais nous rétablissons la vérité par compassion pour ceux qui, étant captifs de fausses conceptions de Dieu, sont incapables de se défendre.

Ce que Paul enseigne aux Éphésiens, c'est que les idoles que nous devons abattre sont des raisonnements qui sont en nous. Ensuite nous saurons comment nous soustraire aux puissances spirituelles qui nous contrôlent. «Car nous n’avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste». Les idoles n'ont en réalité aucun pouvoir en dehors de celui que nous leur concédons. Sans doute avons-nous moins à craindre des démons que des hommes qu'ils contrôlent. Mais nous pourrions aussi les désarmer à un niveau spirituel en apprenant à utiliser l'autorité spirituelle que Jésus nous confère. A partir du moment où ces idoles sont détrônées dans nos vies, nous pourrions vivre au milieu d'elles sans en être affectés le moins du monde, si ce n'est par la tristesse et l'irritation à la vue du malheur qu'elles suscitent dans la vie des autres. Par contre, la présence de Dieu au milieu des idoles peut leur valoir quelques désagréments, ainsi qu'à ceux qui leur sont attachés. Cependant, comme nous l'apprend Paul, nous ne devons pas oublier que nous sommes notre pire ennemi. La dualité qui se cache en nous ne demande qu'à resurgir. Pour mettre en pratique l’Évangile, il faut mourir à soi. Cette dualité ne peut plus rien contre un homme mort. Donc, mettons en pratique l’Évangile, et notre dualité disparaîtra. Un jour, Jésus entra dans la synagogue de Nazareth, où il avait été élevé, et il fit la lecture du livre d'Ésaïe: «L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur». Lorsqu'il commenta sa lecture, tous furent frappés par sa grâce et par son autorité. Mais il ajouta: «Je vous le dis en vérité, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie» et il illustra son propos de quelques récits bibliques. Lorsqu'ils comprirent que Jésus s'élevait en prophète et en juge parmi eux, tous furent très en colère, et ils l'auraient tué si Jésus s'était laissé faire. Toucher aux idoles de quelqu'un, c'est toucher à sa fibre émotionnelle profonde, celle que le rationalisme de la pensée ne contrôle pas. Ce domaine de l'âme que le péché domine constitue une forteresse de raisonnement, un refuge bienvenu pour Satan. Paul en fit l'expérience lorsque, pour l'empêcher de parler et de leur annoncer l'Évangile, les habitants d'Éphèse se mirent à crier pendant deux heures: «Grande est l'Artémis des Éphésiens». En oblitérant notre raisonnement, les prières répétitives comme le «Je vous salue Marie» ont cet effet hypnotique sur notre conscience. Le père de Gédéon réussit à arracher son fils de la main vengeresse des habitants d'Ophra en leur disant: «Si Baal est un dieu, qu'il plaide lui-même sa cause, puisqu'on a renversé son autel». Paul dira aux Corinthiens: «Sans doute, nous sommes des hommes et nous vivons comme tels, mais nous ne menons pas notre combat d’une manière purement humaine. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas simplement humaines ; elles tiennent leur puissance de Dieu qui les rend capables de renverser des forteresses. Oui, nous renversons les faux raisonnements ainsi que tout ce qui se dresse présomptueusement contre la connaissance de Dieu, et nous faisons prisonnière toute pensée pour l’amener à obéir à Christ». Jésus a dit: «S'ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison! Ne les craignez donc point; car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. Ce que je vous dis dans l'obscurité, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits». Matthieu 10:25-27

Qui était véritablement Maria, la mère de Jésus?

Le prophète Michée l'inscrit dans la prophétie qui annonce la venue de «Celui dont l'origine remonte aux jours de l’Éternité». Ésaïe mentionne la conception virginale, qui sera comme un signe pour Israël, et le fait que ce fils sera appelé Emmanuel «Dieu avec nous». Marie s'était mise à la disposition du Seigneur pour porter le sauveur d'Israël. Elle avait été ensemencée par l'Esprit de Dieu, un fait unique. Les Évangiles révèlent que, bien qu'elle ait été informée par les anges de la nature de sa mission, elle n'est pas à même de comprendre ce qui anime la chair de sa chair. En tant que membre de la tribu des Lévites par sa mère, descendante du roi David par son père, Marie souhaite tout naturellement que Jésus s'affirme et qu'il prenne dès maintenant une place plus importante dans le paysage religieux et politique. Marie fait partie de ceux qui attendent le relèvement d'Israël, et les prophéties qui lui ont été adressées lui font tout naturellement penser que c'est la mission qui incombe dès maintenant à son fils. Mais les suggestions de sa mère qui le poussent dans cette direction, ont le don d'exaspérer Jésus: «Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue», lui répond-t-il lorsqu'elle l'incite à faire la démonstration de ses pouvoirs aux noces de Cana. Autrement dit: «Tu sais qui je suis, mais ne me tentes pas car je ne reçois pas mes instructions de la nature humaine, que le diable sait manipuler à ses fins». Plus tard, voyant que Jésus se fait des ennemis des personnages qu'ils tiennent en haute estime, et le croyant devenu fou, ses proches, sous la pression de la communauté religieuse, cherchent à le récupérer pour l'écarter de la vie publique. «On lui dit: Ta mère et tes frères sont dehors et ils désirent te voir. Mais il répondit: Qui est ma mère et qui sont mes frères? Promenant ses regards sur l'assistance, il ajouta: Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique».

Voici il vient, il a son van à la main.

De nos jours, la plupart des Juifs pratiquants qui lisent les Évangiles sont scandalisés par la façon dont Jésus traite les maîtres de la loi. Un personnage qui montre une attitude aussi irrespectueuse envers ceux qui ont consacré leur vie à aider les hommes à mieux connaître Dieu, ne peut pas avoir été envoyé par Dieu. S'ils pensent de cette façon, c'est qu'ils ignorent qui est Jésus. Ses contemporains l'ont pris pour un illuminé et même pour un démoniaque: «Qui es-tu pour nous faire la leçon? Tu n'as pas même cinquante ans et tu dis: «Avant qu'Abraham fut, je suis?» Tu te prends donc pour le Dieu de Moïse? Cette fois nous l'avons entendu et nous savons qu'il a un démon!». Le malheur des Juifs, c'est qu'ils étaient si imbus de leurs prérogatives en tant que gardiens autoproclamés de la tradition, et si préoccupés par la sauvegarde des apparences et du décorum, qu'ils n'ont pas su reconnaître le Big Boss lorsqu'il les visita en la personne du seul fils agréé qu'il leur avait envoyé comme son ambassadeur. Luc nous rappelle dans son Évangile, au travers du cantique de Zacharie, «que Dieu avait fait le serment à Abraham de nous permettre, après que nous serions délivrés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, en marchant devant lui dans la sainteté et dans la justice, tous les jours de notre vie». Mais les Juifs s'étaient bien vite éloignés de cette liberté et ils étaient redevenus comme tous les autres hommes: des gens religieux. En plaçant leurs rites et leur hiérarchie entre les hommes et Dieu, ils avaient fait de leur religion un dieu en soi. Et c'est précisément ce que Jésus dénonçait. Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes, répondront Pierre et les apôtres, aux religieux qui leur ordonneront plus tard de ne plus parler de Jésus. Les apôtres n'hésiteront pas à leur rappeler que leur mentalité religieuse les a conduits à crucifier le Seigneur, que Dieu a ensuite ressuscité des morts. Jésus affirme qu'il est le rocher de discorde annoncé par Ésaïe. Et il ne met pas d'eau dans son vin : «Il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore», «Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute». On devrait pourtant se douter que Dieu n'a pas quitté son ciel pour venir mourir à notre place, sur une croix romaine qui plus est, en tenant à la main la brosse qui va nous brosser dans le sens du poil. Jean Baptiste a dit: «Voici il vient. Il a son van à la main, il nettoiera son aire et il amassera son blé dans le grenier, et brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint pas». Après s'être affranchis de la loi dans un premier temps, les chrétiens sont cependant très vite retombés dans les mêmes travers que leurs précurseurs, surtout après que Constantin ait officialisé une «religion chrétienne». C'est ainsi que ce qui devait être un nouveau style de vie est redevenu un rite religieux et un sacrifice. De nos jours, peu de chrétiens réalisent qui est réellement Jésus, et encore moins nombreux sont ceux qui le respectent comme on doit respecter Dieu. Les religions comme l'Islam, et les fausses doctrines chrétiennes comme la doctrine mariale ou celle des Témoins de Jéhovah, visent essentiellement à diminuer l'importance de Jésus afin de pouvoir lui substituer, qui un autre prophète, qui une autre divinité. Mais voici ce que Paul dit aux Philippiens: «Bien qu'existant en forme de Dieu, Jésus n'a pas recherché à prouver son égalité avec Dieu, mais il s'est dépouillé lui-même jusqu'à accepter de mourir sur la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père». C'est pourquoi il dit aussi aux Colossiens: «Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité». Colossiens 2:8-10

Dans Hébreux 10, Paul dit aussi que «par un unique sacrifice (celui de sa vie), Jésus a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés, et qu'il attend désormais que tous ses ennemis soient devenus son marchepied». Paul continue en rappelant que «le Seigneur jugera son peuple, et c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant». Dans Luc 19:27, Jésus dit d'ailleurs, en parlant de son retour : «Quant à mes ennemis qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les moi et qu’on les mette à mort devant moi». … Surprenant éclairage sur «le gentil petit Jésus»! Paul, l'auteur présumé de l’Épître aux Hébreux dit aussi: «Alors, comment pourrons-nous échapper nous-mêmes au châtiment si nous négligeons un si grand salut ?». Mes amis, ne nous arrêtons pas trop longtemps sur l'Enfant-Jésus ou sur le Jésus désarmé représenté en crucifix, de peur que nous oubliions qui est réellement le Seigneur que nous prétendons servir. Si les avertissements sont sérieux, c'est que l'enjeu l'est plus encore. N'oublions jamais que le finalité de la Création, c'est un royaume, sur lequel règne un roi. Ce roi est le plus aimant et le plus magnanime des rois à l'égard de ceux qu'il considère comme ses enfants. Il est rempli de patience pour eux jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur pleine stature. Mais il sera un lion impitoyable à l'égard de ceux qui pervertissent son Évangile pour faire obstruction à l'avancée de son règne. Paul dit encore aux Philippiens: «Faites donc fructifier votre salut, avec toute la crainte qui s’impose».

Pierre, chef de l'Eglise?

Que penser de Pierre et de son rôle dans l’Église? Lorsqu'il l'avait rencontré pour la première fois, Jésus avait regardé Simon et il lui avait dit: «Tu es Simon, fils de Jonas; tu seras appelé Céphas, ce qui signifie Pierre». Les noms ont une très grande importance dans la tradition hébraïque et dans la Bible. Céphas ne désigne pas le caillou qu'on lance aux oiseaux, mais le roc aux contours arrondis qu'on aurait bien du mal à soulever. Simon signifie: «Celui qui écoute, qui entend». Jonas veut dire «Colombe». La colombe est le symbole de l'Esprit de Dieu. Beaucoup plus tard, voyant sans doute que quelque-chose avait changé dans leur attitude envers lui, Jésus demanda aux disciples: «Qui dites-vous que je suis? Pierre s'avança en déclarant: «Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant ! Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux». Et il ajouta: Maintenant tu es Céphas (en Grec: Petros). Autrement dit : dans la mesure où tu sauras laisser le Père t'habiter et t'apprivoiser, de soupe au lait, impulsif, vantard et lâche que tu es, tu deviendras constant comme le roc et indéboulonnable. Et Jésus ajouta, mais en utilisant cette fois un mot différent : «sur cette Petra» – autrement dit : sur ce massif rocheux, c'est à dire sur le fondement qui est la relation d'écoute et d'obéissance à Dieu, une obéissance que Jésus personnifie, – «je bâtirai mon Eglise, contre laquelle la mort elle-même (les portes de l'Hadès) ne pourra rien». Jésus dit à Pierre que sa véritable église bâtie sur le roc d'une relation vivante avec le Père, ne verra pas l'Hadès. Jésus promet aussi à Pierre de lui donner les clés qui lui permettront d'obtenir les mêmes accomplissements spirituels que ceux qu'il l'a vu obtenir. En étant désormais établi par Jésus dans une relation privilégiée avec le Père, Pierre, comme potentiellement tout disciple, retrouvera l'autorité dont Dieu avait investi l'homme quand il a établi Adam pour être le gestionnaire de toutes choses qui sont sur Terre. «Les cieux sont les cieux de l’Éternel, Mais il a donné la terre aux fils de l'homme». Psaume 115:15. Car dans Genèse 1:26, Dieu dit: «Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur toutes les créatures…». Le seul domaine dans lequel Dieu ne nous a pas donné la domination à l'origine, ce sont les autres hommes, et pourtant, depuis que Adam a péché, c'est ce que les hommes veulent le plus et c'est devenu la source de tous nos conflits. Les hommes, les nations, les religions, sont impliqués dans le mauvais combat et Jésus veut nous remettre sur la rails. Dieu nous placera dans une position prominente si nous régnons sur le chaos, mais pas si nous voulons régner sur les hommes. Cette autorité spirituelle retrouvée va nous permettre de faire progresser le Royaume de Dieu sur la terre. La lutte se résume à un affrontement entre deux gouvernements spirituels. Cette guerre est déjà perdue et nous sommes condamnés à être vainqueurs. Jésus est le rocher des siècles, le Fils du Dieu Vivant. Rocher de discorde pour certains, pierre angulaire pour d'autres. Jésus bâtit son église à partir de ceux qui, venus d'horizons divers, sont conduits jusqu'à lui par le Père, parce qu'ils ont reçu du Père la révélation que Jésus est le Seigneur, le Fils du Dieu vivant. C'est sur ce fondement que Jésus bâtit son «Ekklesia» c'est à dire son gouvernement sur terre.

Mais restons sur nos gardes. Nos percées nous poussent parfois à la témérité. Ce n'est pas un hasard si, juste après avoir appris à entendre Dieu, Pierre fit une expérience qui pour lui fut sans doute très traumatisante. Fier de sa nouvelle capacité à discerner, il avait, en écoutant son cœur, suggéré à Jésus l'idée que la persécution et la mort n'étaient pas une fatalité, et qu'à Dieu ne plaise, il ne le permettrait pas. Jésus l'avait vertement repris: «Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes». Matthieu 16. Des propos encore plus cinglants que sa réaction à la suggestion de sa mère, et il ne fait pas de doute que cette expérience ait été un coup dur pour la confiance que Pierre avait en lui-même. Ainsi, malgré lui, Pierre nous enseigne que «l'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge». 1 Corinthiens 2:14. L'homme qui veut accomplir la volonté de Dieu sans être renouvelé intérieurement, s'expose à bien des déceptions. Je pourrais parler de mes propres erreurs, mais j'ai aussi été témoin de choses ignobles commises par des chrétiens zélés mais charnels. Lorsque les conceptions théologiques viennent conforter les pulsions caïniques, alors la jalousie et la convoitise inhérentes à la nature humaine trouvent une justification. Après l'Inquisition catholique, l'Islam intégriste est la nouvelle illustration du principe. Sans aller chercher si loin, toute communauté exclusive court le risque de perdre la vitalité de l'amour et de voir la frustration gagner ses membres… Pierre subira d'autres revers. Son brisement aurait pu le laisser à terre, mais Jésus a prié pour lui. Il lui faudra toutefois attendre la Pentecôte et le don du Saint Esprit pour que sa vie spirituelle puisse véritablement décoller et s'aligner sur la promesse de Jésus.

Sauvegarder les apparences.

Les apparences… Visiblement, les choses ne se sont pas passées comme l'attendaient les siens. Parce qu'il s'attaque à la racine du mal, Jésus, comme avant lui son cousin Jean Baptiste, n'est pas du tout apprécié par la classe dirigeante. Il est de plus en plus haï par les membres du Sanhédrin, qui maintenant en veulent à sa vie. Ceci a eu pour effet de déstabiliser toute sa famille. «Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison» dira Jésus. Cette rupture avec son fils était une chose prévisible, puisque Marie est une personne ordinaire, dans le sens le plus noble du terme, une personne qui s'identifie à sa culture et à son peuple. C'est précisément pour cela que Dieu l'a choisie pour être la mère de son fils: D'une part «afin d'abaisser les hautins et de relever les humbles», mais aussi et surtout, pour bien montrer que la chair, ou la lignée, n'entre pas en compte dans la transmission du don de Dieu. Jésus explicitera plus tard la véritable nature de sa lignée royale, comme on peut le lire dans Matthieu 22:42. Paul le rattachera à l'ordre d'un personnage mystérieux : Melchisédek. Un autre incident est mentionné dans Luc 11: Un démon débouté par Jésus poussera une femme à crier: «Heureux le sein qui t'a porté! heureuses les mamelles qui t'ont allaité!» – une conception très babylonienne, d’ailleurs reprise par le catholicisme sur la base du cantique de Marie, dans lequel elle déclare que «désormais toutes les générations la diront bienheureuse», et qui je crois est aussi présente dans la tradition judaïque. Cette conception voudrait que la transmission du capital spirituel se fasse par les gènes de la mère. Là encore, Jésus va devoir user de l'épée de la vérité pour faire la part des choses. Plus tard, Paul dira que le vrai Juif n'est pas celui qui l'est dans la chair, mais c'est celui qui est circoncis de cœur.

Marie est clairement dépassée par ce qui est devenu son destin, et on la comprend. Mais elle ne cesse de méditer sur les événements qui la surprennent et qui plus tard iront jusqu'à transpercer son cœur de femme et de mère. Le vieux Siméon l'avait pourtant avertie, mais on ne se départit pas si facilement de sa nature humaine et de sa culture sociale et religieuse. Alors, quand Jésus doit faire usage de l'épée à deux tranchants qui sort de sa bouche, pour juger les pensées du cœur, en séparant âme et esprit, Marie souffre en silence. Elle fait tout de même son bonhomme de chemin, et sera sauvée à la Pentecôte, lorsqu'avec les frères de Jésus et les autres disciples, elle recevra en elle les gènes spirituels de Dieu au travers de l'Esprit consolateur envoyé par Jésus. On peut affirmer que Marie est née à ce moment-là de l'Esprit de son Fils. Alors oui, Marie a effectivement reçu en elle l'essence de Dieu, mais elle l'a reçue au même titre que tous les croyants qui sont baptisés dans l'Esprit. Marie est notre sœur en Christ et notre mère dans la foi et l'espérance. Le message que Marie nous laisse au travers des prophéties qui la concernent, c'est que Dieu a son plan de salut qu'il a élaboré dès le commencement du monde. Ce plan tient compte de cette humanité déloyale dont nous avons hérité, une humanité qu'il nous faudra transcender sans nous laisser piéger par ses appâts. Il y a trop de minauderies et de sentimentalisme dans la façon dont nous vivons Dieu. Si Dieu nous parle d'une manière virile dans la Bible, c'est parce que, si nous voulons vaincre et vivre, il faut que nous devenions des hommes, et des guerriers! Et c'est en cela que nous devons persévérer en restant fidèles jusqu'à la fin. Le dessein de Dieu est parfait et nous n'avons rien à y ajouter. Nous n'avons pas à verser des larmes de crocodile devant des icônes religieuses. Nous n'avons pas à tenter de nous hisser jusqu'à son ciel, comme le suggère la lutte incessante que mène cet ange, qui à cause de sa rébellion fut déchu de sa place auprès de Dieu. Demander l'aide de la Vierge, c'est puiser sa force dans la chair ou dans l'autre, cet «ange déchu et souffrant». Il nous faut plutôt prendre exemple sur Marie en reconnaissant notre bassesse et en nous mettant à l'entière disposition du Seigneur, pour qu’il vienne ensuite nous ensemencer de sa Parole vivante, qui est aussi une Présence vivifiante par laquelle il nous élève et nous rend victorieux. A l'inverse de la théologie mariale qui trouvera un écho certain dans notre nature pécheresse, tout ceci restera un langage obscur aussi longtemps que nous n'aurons pas rencontré l'Esprit de Jésus face à face. Mais à partir de là, tout s'éclairera!

Dieu nous invite à renaître.

Car c'est bien de cette façon qu'il rachète les hommes: en leur proposant de laisser tomber leurs anciennes identités et en leur offrant ses propres gènes sous une forme spirituelle. C'est une grâce que nous ne méritons pas mais à laquelle nous avons droit, puisque nous avons été créés dans cette intention. Ce n'est pas par les liens du sang, auxquels on peut assimiler l'ethnie, la culture, l'appartenance à une tradition religieuse, que nous serons sauvés. Mais c'est à travers une vie nouvelle, une vie que Dieu distribue d'une manière indiscriminée à tous ceux qui veulent bien la recevoir. En Jésus, Dieu fait de nous de nouvelles créatures destinées à une nouvelles création. Cette vie qui jaillit de Dieu fait de nous ses enfants. «Car désormais le Royaume de Dieu est à l'intérieur de vous». «Ceux qui sont conduits par l'Esprit, sont fils de Dieu».

L'engagement qui change tout, c'est le baptême. Pas le baptême religieux qui correspond à la purification des souillures du monde, ou encore celui qui est envisagé comme un rite de passage pour entrer dans telle église. Mais le baptême du passage de son ancienne vie vers une vie nouvelle, préfiguré par le passage de la Mer Rouge. La meilleure illustration du baptême dans l'Esprit à laquelle je puisse songer est celle de cet enfant, debout sur une table, auquel son papa tend les bras. L'enfant s'imagine bien que s'il se jette dans le vide, son papa va le rattraper au vol. Mais il y a tout de même une hésitation, que dis-je: un combat à l'intérieur de lui-même. Le baptême du Saint Esprit est un baptême de vérité. Ce baptême, comme toute naissance, exclut tout retour en arrière. Le bébé va devoir prendre sa première bouffée d'air car le placenta ne va plus le sustenter. Nicodème désirait entrer dans la dimension spirituelle qui était attachée à sa foi. Mais il lui était difficile de mourir à ses sécurités : acquis intellectuels, position au sein de la communauté religieuse, indépendance, une vie tranquille et réglée comme une horloge suisse –, pour plonger tête en avant dans l'inconnu. Passer du monde d'une connaissance mentale des choses de Dieu à celui où nous sommes saisis au vol par l'Esprit, nécessitera un lâcher prise et un pas vers ce qui nous semblera être déraisonnable et je me souviens encore de ce sentiment étrange même si cela s'est produit il y a de nombreuses années, une sensation enivrante. Mais j'ai vite découvert qu'il restait cet autre Paul qui maintenant était en conflit permanent avec le nouveau, jusqu'à ce que je capitule… jusqu'à la prochaine occasion. «Mon juste vit désormais par la foi, mais s'il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui». Pierre l'a si bien illustré lorsqu'il est sorti de la barque pour prendre appui sur les eaux profondes, une chose qui comme chacun sait ne peut être accomplie naturellement. Mourir à ce monde peut nous sembler être une épreuve insurmontable. Mais en réalité, rien dans ce monde ne mérite que nous nous privions d'une immersion dans l'amour de notre Père céleste.

«Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père». Jean 14:5-7. Au long des Évangiles, Jésus affirmera à plusieurs reprises être semblable au Père, ou il dira que le Père n'est pas différent de lui. Celui que nous avons perçu au travers des Évangiles, marchant parmi les hommes, plein d'empathie, guérissant tous les malades, libérant ceux qui étaient captifs d'esprits mauvais, de peurs et de préjugés, aimant sans discrimination les hommes, les femmes, les enfants, les vieillards, les étrangers, les envahisseurs, les Juifs et certainement quelques prêtres, apportant la lumière et donnant un sens à la vie – cet homme était, peut-être en dehors de son apparence extérieure, en tout point semblable à Dieu notre Père. Notre Père nous l'a présenté comme étant son Fils et son digne représentant. «Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis toute mon affection».

 

«Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est porté dans les bras du Père, est celui qui l'a fait connaître». Jean 1:18. «En lui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. Il est l'image du Dieu invisible, le prôtotokos, c'est à dire celui qui a la prééminence sur toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui». Colossiens 1:14-16.